La National Security Agency (NSA) a confirmé jeudi l'existence d'un programme déjà controversé visant à la protection des infrastructures décisives du réseau américain. Pour autant, ce programme, appelé Perfect Citizen, ne surveillerait pas le trafic réseau des infrastructures en question. L'article du Wall Street Journal ayant dévoilé son existence affirmait pourtant que la NSA s'appuierait « sur une batterie de capteurs déployée au sein des réseaux décisifs, déclenchés en cas d'activité inhabituelle ». Le journal précise au passage que c'est la société Raytheon, spécialisée dans la défense du territoire, qui a remporté le contrat de 100 millions de dollars pour gérer la première phase du projet Perfect Citizen.

« Ce n'est pas l'usage prévu pour ces capteurs »

Pour l'agence, la description présentée par l'article est inexacte, et préfère présenter le programme comme étant « purement une évaluation des vulnérabilités et un contrat de développement des performances de sécurité ». La NSA ajoute qu'il s'agit « d'un effort d'ingénierie et de recherche » et qu'« aucune activité d'espionnage ou de surveillance ne sera impliquée, ce n'est pas l'usage prévu pour ces capteurs ».
Toujours d'après le service de renseignement, « ce contrat fournit des solutions techniques visant à aider la NSA à mieux comprendre les menaces qui pèsent sur les réseaux utilisés pour garantir la sûreté nationale, qui est une mission décisive de l'agence ». « Toute suggestion d'association de cet effort à des activités illégales ou intrusives sont tout simplement fausses ».