Selon The Intercept, une publication en ligne créée par First Look Productions pour fournir une plate-forme capable de rendre compte des révélations d'Edward Snowden, l'Agence Nationale de Sécurité américaine (NSA) propose aux organismes de sécurité américains et alliés (CIA, DEA, DIA et FBI américains, et GCHQ britannique) un moteur du type « Google-like » pour rechercher des informations dans les milliards d'appels, de textes et de messages instantanés interceptés par ses services. Le moteur de recherche, appelé ICReach, indexe environ 850 milliards de métadonnées interceptées et stockées depuis 2007. Il s'agit en grande partie d'informations concernant des appels vocaux.

Les métadonnées sont les informations qui entourent une communication (identification de l'appelant et de l'appelé par exemple), mais pas le contenu du message ou la transcription de l'appel téléphonique lui-même. Dans le cas d'ICReach, le programme comprend la date, l'heure et la durée des appels, le numéro de l'appelant et de destinataire, et, dans le cas d'un téléphone mobile, le numéro unique IMEI de l'appareil utilisé, selon un document publié plus tôt cette année par l'American Civil Liberties Union.

Des informations partagées avec les autres agences anglo-saxonnes 

Parmi les documents complémentaires publiés par The Intercept, on découvre qu'il est également possible d'obtenir des informations sur la station de réseau cellulaire utilisée, la latitude et la longitude dans le cas d'un appel passant par le satellite Inmarsat ou une adresse e-mail dans le cas d'un message Internet. Bien que le contenu des communications ne soit pas révélé, l'accès aux métadonnées des communications personnelles d'un individu peut être exploité pour cerner certaines habitudes, et découvrir une foule de détails concernant la dite personne.



Selon un document secret datant 2007, la NSA a ouvert son moteur ICReach à son homologue au Royaume-Uni, le GCHQ. À l'époque, le système devait également être étendu aux services de renseignement du Canada, de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande. En 2010, un millier d'analystes de 23 agences gouvernementales américaines avaient accès à ces données via le moteur ICReach.