20 millions d'euros sur deux ans : c'est la somme que vient de budgéter la Commission européenne pour l'affecter à un projet de recherche piloté par Thales consacré à la productivité des systèmes logiciels baptisé Modelware (MODELling solution for softWARE systems). Objectif du projet : fournir un cadre rigoureux et cohérent pour améliorer les processus d'ingénierie, automatiser la production de la plupart des logiciels objets (tests, documentations, codes…). En fait, il s'agit de pouvoir concevoir des logiciels de meilleure qualité, plus complexes et plus fiables tout en réduisant les coûts et les délais de développement. Modelware s'appuie essentiellement sur une avancée scientifique et technique récente, le MDD (Model Driven Development). Cette technique a recours à des niveaux d'abstraction poussés sur le développement de modèles pour la spécification et la conception des logiciels. Les outils orientés MDD ou MDA (Model driven architecture) génèrent ensuite les applicatifs depuis le modèle en fonction de la plate-forme de déploiement visée.
Le consortium réunit dix-neuf partenaires technologiques à forte composante logicielle venant de toute l'Europe : Adaptive Limited (Royaume-Uni), AS Aprote (Estonie), Enabler Informàtica (Portugal), ESI (Espagne), France Telecom, Fraunhofer Fokus (Allemagne), IBM (Royaume-Uni et Israël), Imbus AG (Allemagne), l'Inria, Schlumberger WesternGeco (Norvège), Sintef (Norvège), Softeam (France), les Universités Polytechnique de Madrid, Pierre et Marie Curie LIP6 et de York (Royaume-Uni), Zühlke Engineering (Allemagne) et enfin Thales, chargé donc de la coordination de l'ensemble.