Bonne nouvelle dans le monde des entreprises: le nombre de périphériques vulnérables sur leurs réseaux a passé de 75% à 67%. Mais «cette tendance met en évidence l'approche laxiste en matière de sécurité, des gestionnaires de réseau», estime le Baromètre des réseaux 2013 publié chaque année depuis 2009 par Dimension Data. Ces résultats sont obtenus en compilant les données des entreprises du monde entiers et les résultats des audits réalisés par la firme sud-africaine. Le rapport analyse «la capacité opérationnelle des réseaux en évaluant la présence de failles de sécurité, le statut en fin de vie et le respect des bonnes pratiques de configuration des périphériques réseau».

«Certaines failles de sécurités présentes depuis des années n'ont toujours pas été corrigées, et ce malgré la pro-activité dont font preuve certains fournisseurs, avec l'envoi d'alertes en cas de correctifs et les constantes mises à niveaux de leurs logiciels et systèmes», s'étonne Marco Fasano, solutions manager de l'activité intégration réseau chez Dimension Data suisse.

L'élimination de toutes les failles de sécurité peut constituer un défi de taille dans le cas d'environnements complexes d'envergure, poursuit le spécialiste. Toutefois, en tenant compte des risques encourus et des perturbations qu'un changement de système induiraient, le jeu en vaut la chandelle. Il s'agit de déceler les failles qui représentent le plus gros risque; il s'agit souvent celles qui se sont glissées dans les périphériques proches d'internet. «Nous recommandons aux entreprises de mettre en place un système visant à évaluer, à hiérarchiser et à corriger en permanence les failles de sécurité des réseaux, même si ceux-ci paraissent aujourd'hui moins vulnérables.»

Le prix des réseaux à la baisse

Par ailleurs, toujours selon le même baromètre, le coût des réseaux va diminuer de quelque 50% dans les cinq prochaines années. Leur déploiement et leur administration devraient aussi être moins onéreux. Mais surtout, la plupart des réseaux de campus se composent à 80% de ports filaires (un seul utilisateur) contre 20% de WLAN. Avec l'avènement du BYOD un peu partout dans le monde, cette proportion pourrait bien évoluer, estime Dimension Data.

«Le réseau sans fil est jusqu'à 50% moins onéreux, compte tenu de la réduction du nombre d'équipements physiques - commutateurs LAN, contrôleur LAN sans fil non intégré et câblage. En plus des économies d'investissement, la mise en oeuvre et la gestion de cet environnement sont également allégées», estime Marco Fasano.

Celui-ci estime néanmoins qu'aux vues des résultats de l'enquête, les entreprises ne modernisent pas suffisamment rapidement leurs réseaux pour le préparer au BYOD, mais ceci devrait bientôt changer.

ICTjournal.ch