La crise sanitaire a entraîné des chûtes importantes de chiffre d'affaires et, dans la foulée, de nombreux budgets internes aux entreprises. Mais il y a des exceptions. Et, selon une étude de Forrester Consulting commandée par l'éditeur Ivalua, c'est le cas de la fonction approvisionnements (achats et logistique). Ainsi, la pandémie a accru les tendances à garantir l'agilité et la continuité de la supply chain (65%), à identifier de nouvelles opportunités de revenus (64%) et à améliorer la prise de décisions (64%). 50 % des entreprises augmentent ainsi leurs budgets en la matière contre 23 % qui les réduisent. Dans 85 % des entreprises, la place des approvisionnements dans la performance économique n'est plus mise en doute.

Cependant, la dispersion des données (72%), leur inexploitabilité (70%) et le manque d'ancrage des meilleures pratiques (70%) limitent la valeur pouvant être tirée des outils en place. Les systèmes de gestion des achats sont ainsi vus comme trop rigides pour intégrer de nouvelles idées (75% des répondants). Les processus et les systèmes en place ne permettent pas non plus d'installer une collaboration efficace et évolutive avec les fournisseurs (71%) et le manque d'intégration entre les systèmes Source-to-Pay est également dénoncé (71%).

Une optimisation indispensable

Du fait de ces manquements, 47% des répondants avouent avoir perdu ou vu annulées des commandes, 45 % avoir constaté une baisse de revenus et 44 % une diminution de leur marge bénéficiaire. La gestion des stocks a également un impact significatif, sur la trésorerie comme sur la performance économique globale. 49 % se déclarent pénalisées par des soucis avec une place de marché tierce faute d'un contrat de niveau de service. 47 % admettent souffrir de stocks excédentaires sur un site précis, entraînant des immobilisations financières et des coûts de stockage.

Pour améliorer leur performance économique, l'optimisation des approvisionnements est nécessaire : nouveaux outils de partage et de collaboration avec clients et fournisseurs (49%), meilleure visibilité sur la ponctualité des paiements (48%), mise en place d'un cadre ou de processus structurés autour de l'innovation des fournisseurs (47%), réactivité et fiabilité (45%), réduction du coût de conception de leurs nouveaux produits (42%) et du délai de commercialisation de ceux-ci (40%).