Et si nos malfaiteurs préfèrent les joies du 'car jacking' à celles de la cambriole, il leur suffira, pour commettre leur larcin, de se positionner le long du trajet emprunté quotidiennement par l'un des patrons de Google. La tâche sera facilitée par la photo aérienne présentée dans le document du NPLC : la route séparant la résidence de la potentielle victime de son lieu de travail y est clairement identifiée et l'itinéraire détaillé. On apprend que le chemin mesure 7 kilomètres et que 11 minutes suffisent pour aller du domicile au bureau. Les internautes les plus vils auront même, grâce au NLPC, le loisir de sélectionner les points stratégiques pour intercepter le véhicule du 'top executive' : les carrefours imposant l'arrêt par des Stops ou des feux rouges sont tous répertoriés et photographiés. La voie suivie par le NLPC est certes contestable et ne manquera certainement pas de faire grincer de nombreuses dents. Certains objecteront sans doute qu'il est vain de s'en prendre à Google, dont le seul tort pourrait être d'avoir mis en ligne des outils autorisant une incursion dans la vie privée de tout le monde, ou presque. Certes, rétorqueront les autres, Google ne désire évidemment pas jouer les Big Brother : il n'est qu'un éditeur et n'a pas d'autre but que de gagner de l'argent. Cependant, la froideur - voire le cynisme - qui entoure sa conviction (« la vie totalement privée n'existe plus ») n'en est pas moins stupéfiante. Et a servi de détonateur pour qu'explose la colère du NLPC.