Plusieurs options étaient sur la table, mais c’est finalement la Défense et plus exactement l’immeuble Eria qui accueillera en septembre 2021 le campus cybersécurité. Selon une information du Figaro, ce dernier prendra place dans 26 000 m² pour rassembler en un même lieu des experts, des start-ups, des entreprises (Orange Cyberdéfense, Thales, Atos), des administrations (ANSSI…) et des laboratoires de recherche dans ce domaine.

L’histoire débute en juillet 2019 quand le Premier ministre de l’époque, Edouard Philippe, confie une mission à Michel Van Den Berghe, directeur général d’Orange Cyberdéfense pour constituer un grand campus de la cybersécurité. S’inspirant de l’exemple israélien de Beer-Sheva, cette initiative a plusieurs vocations : renforcer la sensibilisation et la formation pour contribuer à résoudre le déficit d’experts dans le domaine, favoriser le partage et la mutualisation d’outils, de compétences et de données entre les acteurs de l’écosystème cyber et accompagner l’innovation publique et privée pour concourir au développement de la filière industrielle de cybersécurité, en cohérence avec le comité stratégique de filière sécurité (CFS).

Une extension prévue à Versailles

La question de la localisation a agité le petit monde de la cybersécurité. Le campus devait être localisé à Paris ou dans la première couronne avec des extensions régionales. Le choix s’est donc porté sur la Défense pour y installer le siège. Le quotidien évoque la création dans un deuxième temps d’un autre site de taille équivalente sur le plateau de Satory à Versailles. Cette extension sera axée sur des recherches en matière de sécurité des véhicules connectés, des drones ou des chaînes de montage.

Pas moins de 1000 personnes sont attendues au siège de la Défense. En fin d’année dernière, Guillaume Poupard, avait indiqué lors d’une réunion que ce campus sera un « village Astérix 4.0 » : « Il y a tous les acteurs, contents de travailler ensemble, ils se tapent dessus de temps en temps mais résistent ensemble encore et toujours à l'envahisseur ». On sait maintenant où localiser le village gaulois de la cybersécurité !