Avis défavorable : c'est le verdict rendu par le comité central d'entreprise (CCE) de SFR à propos du projet de réorganisation du nouvel ensemble SFR/Neuf Cegetel . Le CCE a rendu son avis en fin de semaine dernière, par opposition aux mesures d'accompagnement proposées par le groupe et à ses conséquences sociales. Le CCE constate au vu des conclusions de l'expert comptable - que la direction n'aurait pas remises en cause - que le projet de suppression de postes n'a pas vocation à permettre à SFR de financer ses investissements futurs (FTTH ou 4G-LTE). D'après le comité central, le groupe SFR - Neuf Cegetel dispose largement des moyens financiers nécessaires, indépendamment de cette réduction de sa masse salariale. En outre, les économies nettes attendues de l'application du plan de départs volontaires (21 M€) seraient marginales par rapport aux synergies recherchées dans le cadre du rapprochement entre SFR et Neuf Cegetel (315 M€) : elles sont estimées, par le CCE, à 6% du total sur la période 2008 -2010. La révision à la baisse des objectifs de suppressions de postes, proposée par l'expert du CCE, n'aurait donc pas de conséquence significative sur la capacité de SFR à maintenir ou développer une profitabilité déjà très élevée (38% du CA au niveau de SFR). Des suppressions inégales selon les régions Même si la qualité des informations sociales s'est améliorée, le CCE estime que les données sociales ne comprennent pas toutes les suppressions de poste : elles seraient en fait supérieures à 500, compte tenu des suppressions de postes vacants. De plus, des incertitudes demeurent sur la pérennité de certaines équipes en régions. Le CCE rappelle en effet que 43% des suppressions brutes des postes sont envisagées, au niveau du groupe SFR - Neuf Cegetel, dans des catégories professionnelles où plus d'un tiers des salariés devront se porter volontaires pour que les objectifs soient atteints. Au niveau des sites de Toulouse, Metz et Nantes le taux de suppressions nettes est supérieur à 56%. Il est de 100% pour le site de Pau (11 salariés), et de 43% pour Aix et Marseille. Le volontariat n'a donc pas le même sens en fonction des sites.