Christine Albanel aurait parlé trop vite en conditionnant l'attribution de la 4e licence 3G à Free aux efforts déployés par le FAI pour lutter contre le téléchargement illégal. C'est ce qu'indiquent nos confrères de Challenges qui, dans leur édition datée du 18 octobre, révèlent que la sortie remarquée de la ministre de la Culture a fait l'objet des foudres de l'Elysée, Matignon et Bercy. La pensionnaire de la rue de Valois déclarait, il y a quelques jours, que « l'engagement tangible de Free dans la lutte contre le piratage est un prérequis essentiel à l'examen de [son] dossier d'attribution d'une 4e licence de téléphonie 3G ». L'ex patronne du château de Versailles visait le service dl.free.fr, proposé par la filiale d'Iliad, permettant aux internautes de partager des fichiers volumineux sans contrôle a priori de leur licéité. En multipliant ses montées au créneau contre le téléchargement illégal, Christine Albanel a donc fini par trébucher et être rappelée à l'ordre. Sa dernière prise de position, si elle est soutenue par les grands acteurs de l'industrie culturelle, déborde ainsi de son champ de compétences, estime Bercy. Et Challenges de citer une source issue du ministère de l'Economie : « c'est une menace stupide et, en plus, en l'air, car le ministère de la Culture n'a aucun mot à dire sur le processus d'attribution de la licence ».