Lors d'un voyage aux Etats-Unis en 1968, Pierre Lhermitte, alors conseiller du Président de la Société Générale, se familiarise avec les dernières avancées de « l'électronique au service de l'information » ou « informatique ». A la suite de cette expérience, convaincu que l'informatique va se développer dans les entreprises, il décide de fonder une association pour sensibiliser les dirigeants à cette technologie. Avec Ithier de Roquemaurel, Président d'Hachette, Georges Tattevin, Président du Groupe Drouot, et Pierre Bouchaud-Ayral, Directeur à Saint-Gobain-Pont-à-Mousson, il dépose le 5 août 2020 les statuts du « Club informatique des grandes entreprises françaises - Cigref » à la Préfecture de Police de Paris.

Depuis sa création, l'association a considérablement grandi, reflétant la prise d'importance croissante du numérique dans les organisations. Elle rassemble aujourd'hui 150 membres, aussi bien de grandes entreprises que des organisations publiques françaises. Ceux-ci représentent en cumulé plus de 9 millions de salariés connectés, dont 200 000 professionnels de l'IT. Actuellement présidé par Bernard Duverneuil (groupe Essilor), le Cigref poursuit ses missions initiales. Il favorise les partages d'expérience entre ses membres afin d'augmenter la maîtrise globale des technologies numériques, tout en menant en parallèle des actions de sensibilisation et d'influence auprès des acteurs publics, des dirigeants et des principaux fournisseurs, soutenant « un numérique durable, responsable et de confiance ». Chaque année, le Cigref publie près d'une trentaine de rapports afin d'alimenter la réflexion des différents acteurs de la vie économique française sur les enjeux du numérique. Les derniers parus concernent l'informatique quantique, la convergence IT/OT, la 5G ou encore les stratégies de plateforme.

Le Cigref, avec d'autres associations portant la voix du numérique en France, s'est par ailleurs montré très actif pendant la pandémie de Covid-19, en appelant ses membres à la solidarité numérique, en demandant aux fournisseurs de mettre en pause les patchs non-essentiels et en appelant à un « Pacte numérique » pour sortir de la crise et renouer avec le développement.