Le retrait de l'offre de rachat de Yahoo par Microsoft n'a pas tardé à faire frémir la bourse. Ce lundi, les actions de Yahoo ont chuté de 20% en moyenne. Le conseil d'administration de Yahoo avait refusé en février dernier l'offre de rachat du géant de Redmond, au tarif de 31 $ par action (soit 44,6 Md$), estimant qu'elle sous-évaluait le potentiel de la société. Cette OPA avait fait bondir le prix de l'action Yahoo de près de 50%. Gourmand, Jerry Yang, PDG de la société, en avait profité pour faire monter les enchères, multipliant les stratagèmes dans le but d'atteindre les 37 $ par action. Làs, cela n'aura servi à rien, puisque Steve Ballmer a décidé de laisser tomber l'affaire et d'aller « de l'avant » sans Yahoo. De leur côté, les actions de Google et de Microsoft ont gagné 2%. Jerry Yang a de quoi se mordre les doigts, d'autant que la colère et la déception montent chez les actionnaires. Selon les médias américains, le PDG de Yahoo serait à la recherche d'un autre partenaire auquel il pourrait s'adosser. Il a d'ailleurs tout intérêt à convaincre ses actionnaires de la pertinence de sa stratégie s'il ne veut pas se retrouver sur un siège éjectable et connaître le même sort que Terry Semel, son prédécesseur. Ce dernier avait été évincé de son poste pour son manque de réactivité et d'anticipation sur le marché de la publicité en ligne, ainsi que face à l'émergence des réseaux sociaux.