C'est signé. Et publié par décret. Depuis le 21 mars 2007, neuf PRES (pôle de recherche et d'enseignement supérieur) sont constitués sous le statut d'Etablissement public de coopération scientifique (EPCS). Et à l'égard des deux agrégats d'établissements intitulés ParisTech et Université européenne de Bretagne (UEB), le GET, groupement des écoles d'ingénieurs en télécommunications, s'est empressé de faire savoir qu'il est, par ses établissements (Télécom Paris, et ENST Bretagne), membre fondateur de ces pôles. Avec, notamment, un siège au conseil d'administration du pôle ParisTech, permettant « d'inscrire le GET dans une dynamique forte susceptible de porter à l'international l'image de la capitale dans l'enseignement supérieur et la recherche ». Le ton est également donné dans l'intitulé du pôle breton : européen ET régional. L'UEB se veut, en effet, porteur d'une stratégie qui positionne clairement la Bretagne parmi les régions de référence pour l'enseignement supérieur et la recherche high tech. Et, pour cela, le PRES breton regroupe les universités de Bretagne occidentale, de Bretagne Sud, de Rennes-1 et 2, l'Inra, l'Insa de Rennes, l'ENS Cachan (antenne de Bretagne), l'ENSC de Rennes, et le GET. De quoi contredire, par ailleurs, le constat de frustration d'une partie des états-majors d'écoles d'ingénieurs qui, selon une enquête de la CDEFI (conférence des directeurs d'écoles d'ingénieurs), se disent mal informés au sujet de la mise en place des PRES, inquiets (28% des 77 écoles ayant répondu à l'enquête), car non impliqués directement (15%), tenues à l'écart (9%) ou mal associés (8%). Une situation que Paul Jacquet, premier vice-président de la CDEFI, résume ainsi : "Les PRES ont tout simplement un effet détonateur là où les écoles et les universités s'ignorent depuis longtemps, et là où les universités ne s'accordent pas entre elles."