Les cyberattaques fleurissent et n'épargnent pas les grands acteurs institutionnels et administrations. Ce lundi, Bloomberg suggérait que c'était au tour du ministère américain de la Santé et des Services sociaux (U.S. Department of Health and Human Services - DHHS) d'être sous le feu d'une exploitation de brèche de sécurité. Mais pour une fois, plus de peur que de mal semble-t-il. Le ministère aurait en fait « seulement » essuyé une attaque par déni de service distribué. Caitlin Oakley, porte-parole du DHHS, a ainsi indiqué à Recode que son infrastructure cyber avait été mise en tension mais qu'elle est restée cependant pleinement opérationnelle. Une enquête a cependant été menée pour en savoir plus sur l'origine de cette attaque. D'après le Washington Post, de source interne, le site a effectivement pu tenir la charge.

« Nous sommes conscients d'un cyberincident lié aux réseaux informatiques des services de santé et des services sociaux, et le gouvernement fédéral enquête de manière approfondie sur cet incident », a déclaré John Ullyot, porte-parole du NSC, dans un communiqué à Bloomberg. « Les professionnels de la cybersécurité du DHHS et du gouvernement fédéral surveillent en permanence et prennent les mesures appropriées pour sécuriser nos réseaux fédéraux ». 

Des risques liés à la pandémie de coronavirus

Cette attaque intervient dans un contexte sécuritaire alors qu'aux Etats-Unis, aucune mesure de confinement de population n'a pour l'heure été annoncée par le président américain Donald Trump. Reste à savoir si cette attaque par déni de service ne constitue pas un galop d'essai pour les pirates pour l'envoi de campagnes massives de phishing liées au coronavirus ou visant à perturber plus fortement le système de santé US. « Ces menaces, ainsi que la possibilité d'une campagne de désinformation étrangère, constituent une preuve supplémentaire que nous commençons à peine à comprendre l'étendue de la pandémie de coronavirus et ses conséquences », explique Recode.