C'est le 5 juin prochain que le premier Musée européen de l'informatique professionnelle ouvrira ses portes sur le toit de la Grande Arche de la Défense. Initié par Philippe Nieuwbourg, le projet présentera sur 400 m² les outils qui ont jalonné l'histoire de l'IT, depuis les machines à perforer des années 20, jusqu'aux appareils de demain, en s'arrêtant particulièrement sur la période 1940-1990. Au total, une centaine de pièces permettront aux visiteurs d'avoir une vision de l'évolution de l'informatique professionnelle. « L'exposition s'adresse à la fois aux pros qui ont connu les débuts de l'informatique économique et qui retrouveront les objets qui ont fait leur jeunesse, explique Philippe Nieuwbourg, qu'aux plus jeunes auxquels nous expliquerons d'où viennent les ordinateurs qu'ils utilisent aujourd'hui ». L'idée n'est donc pas de présenter un étalage de technologies absconses et de références techniques mais de vulgariser l'histoire de l'IT. Si certains visiteurs écraseront une larme en retrouvant l'Osborne 1, le premier ordinateur portable, sorti en 1981 (15 kg, sans batterie ni écran), ils seront plus rares à reconnaître l'IBM 2301 : une armoire de 1,50 mètre de haut, pesant 386 kg et contenant un disque à tambour rotatif autour duquel sont fixées des têtes de lecture. Il s'agit en réalité de l'ancêtre du disque dur qui, dans les années 60, pouvait stocker jusqu'à 5 Mo. Poursuivons cet inventaire à la Prévert en citant, pêle-mêle, les calculateurs mécaniques des années 1920-1930, les lampes de calculateurs équipant les porte-avions américains ou l'IBM 632 de 1958 qui, pour 18 000 $ effectuait additions et soustractions (les divisions et multiplications étaient en option). Les logiciels ne sont pas en reste avec, notamment, Visicalc, le premier tableur (1983), ou Word 1 (1989). L'exposition se tiendra jusqu'au 8 octobre. La visite de la Grande Arche donne accès au Musée : 9 € pour les adultes, 7,5 € pour les enfants et les étudiants.