A quoi ressemble le métier des community managers en France ? Quelle est leur formation ? Combien gagnent-ils ? RegionsJob a tenté de répondre à ces questions en publiant  les résultats de sa quatrième enquête sur cette fonction. Pour mieux définir ce métier, le spécialiste de l'emploi et de la formation sur Internet s'est appuyé sur les réponses de 760 professionnels en poste en 2014. Leur portrait-robot a pu être dressé en analysant leur âge, leur genre et la région dans laquelle ils travaillent. Il apparait d'abord que la profession s'est féminisée cette année. En effet, 55% des community managers sont des femmes, contre 51% l'an dernier. L'âge médian se situe quant à lui à  27 ans. Ce chiffre a peu évolué en un an, tout comme la répartition Paris/province. 47% des community managers exercent leur profession en Île-de-France, contre 53% en province. Contrairement à la légende, l'exode obligé vers la capitale n'est pas une réalité : seuls 15% d'entre eux ont été contraints de changer de région pour trouver un emploi.

Haut niveau de diplôme

L'étude montre également que les community managers sont toujours autant diplômés : 53% des répondants possèdent un Master 2 (Bac+5) et 87% ont au moins une Licence. Seules 4% des personnes interrogées n'ont pas continué leurs études après le Baccalauréat. Au niveau du domaine d'activité, la communication (57%) et le marketing (38%) sont les deux cursus privilégiés. Suivent les études littéraires (14%) et l'informatique (8%). L'étude indique aussi que les méthodes traditionnelles de recrutement  sont les plus utilisées par les entreprises. 21% des sondés ont ainsi été engagés en répondant à une annonce sur les sites internet d'offres d'emploi. Ils sont particulièrement attentifs à leur réseau professionnel, ce qui explique l'importance de la cooptation (15%). Suivent les candidatures spontanées, responsables de 12% des embauches, et les réseaux sociaux (11%). Cette année encore, c'est Twitter qui se distingue puisque 54% des community managers recrutés sur les réseaux sociaux ont été repérés sur ce réseau. Facebook (21%) et LinkedIn (14%) complètent le podium.

26 830 € brut annuel

Les employeurs qui embauchent des community managers sont les TPE (10% des structures d'accueil), les PME (20%), les entreprises de taille intermédiaire (12%) et les grandes entreprises (7%). Les agences jouent aussi un rôle important, puisqu'elles emploient  22% d'entre eux (15% en agence digitale, 7% en agence globale). Au sein des entreprises, la  communication reste leur département privilégié (45%). Suivent les services marketing (25%) et la direction (9%). L'étude réalisée par RegionsJob montre également que le community managers sont des personnes toujours connectées et flexibles au niveau des horaires. En effet, 84% travaillent le week-end, le soir ou les jours fériés. Ils ne sont pas très mobiles puisque  63% ne se déplacent jamais ou presque.  En outre, la moitié d'entre eux pratiquent le télétravail. Une proportion élevée qui s'explique par l'accessibilité des outils utilisés. De plus et contrairement aux idées reçues, les community managers n'ont pas un statut d'éternel stagiaire : 59% sont salariés en CDI, 14% sont salariés en CDD, 13% sont freelances, et seuls 13% sont stagiaires ou alternants. Coté rémunération, le salaire brut médian a augmenté de 7,3% en un an. Les community managers gagnent plus de 30 000 euros à Paris, et moins de 24 000 euros par an en région. Le secteur public est moins rémunérateur que les agences et les entreprises. On remarque une hausse du salaire avec l'âge et l'expérience. Enfin, Les jeunes community managers (moins de 25 ans) reçoivent une rémunération inférieure à 25 000 euros. Passé 25 ans, le salaire annuel passe à 27 000 euros, avant d'atteindre près de 30 000 euros pour ceux qui sont âgés  de plus de 30 ans.