Alors que le premier Service Pack pour Windows Vista vient d'être mis en ligne dans une version destinée aux bêta testeurs, les premières conclusions des essais menés par Devil Mountain Software (une société américaine spécialisée dans les benchmarks) montrent que le SP1 n'apporte que des gains de performance minimes. « Microsoft a indiqué que le SP1 était plus rapide que Vista RTM (version finale, NDLR), mais nous n'avons rien trouvé de réellement quantifiable. Ca a surpris tout le monde mais les chiffres sont les chiffres », indique ainsi Craig Barth, le DSI de Devil Mountain software. Les essais menés ont été réalisés sur un portable doté d'un processeur bi-coeur, d'une carte graphique dédiée et de 2 Go de RAM (des tests ont également été menés avec 1 Go de mémoire vive à titre de comparaison). D'un côté, la version commercialisée de Vista, sur laquelle aucune mise à jour n'a été installée ; de l'autre, la Release Candidate mise en ligne il y a quelques jours par Microsoft. Le constat est frappant : quelle que soit la quantité de RAM embarquée, les gains de performances du SP1 n'ont jamais dépassé ceux de Vista RTM de plus de 1 ou 2%. Un apport « statistiquement insignifiant », précise Craig Barth, qui enfonce le clou : « si vous êtes déçus par les performances de Vista, vous ne serez pas davantage satisfaits par le SP1. » Si d'autres tests devront valider ces premières constatations, celles-ci ne devraient pas inciter les grands comptes, jusqu'ici réticents à migrer vers Vista, à franchir le Rubicon. En août dernier, une enquête Forrester indiquait ainsi que les entreprises attendaient la sortie du SP1 avant d'envisager de passer à Vista, espérant que le Service Pack règlerait les problèmes de stabilité et les incompatibilités de l'OS avec leurs applications. Cette semaine, une étude menée par King Research apporte des conclusions comparables en révélant que 90% des professionnels de l'IT sont réticents à migrer vers Vista. Là encore, stabilité, compatibilité - et coût - sont les arguments les plus fréquemment cités pour justifier cette frilosité.