Si le spam constitue la plaie de beaucoup d'utilisateurs et d'entreprises, il s'est fait cette année un tout petit plus discret. Selon les chiffres de Symantec publiés dans le cadre de son dernier Intelligence Report de juin 2015, le niveau de spam est même le plus bas jamais atteint depuis 2010. Ainsi, il est même passé sous la barre de 50% (49,7%) de l'ensemble du trafic mail généré au niveau mondial. En juin, Symantec a identifié 353 milliards de messages de type spam sur un total de 704 milliards envoyés.

Les raisons de ce recul sont multiples, au premier rang desquelles l'implication d'un grand nombre d'acteurs du web et des réseaux pour lutter contre ce fléau couplée à une meilleure réactivité en cas de problèmes sur leurs services. De plus, contrairement à ce qui pouvait se faire il y a 6 ou 7 ans, l'envoi de milliards de messages par jour depuis des botnets importants n'est plus possible. Le durcissement des lois et le combat des poids-lourd de l'industrie IT comme Microsoft et Google pour lutter contre le spam a également porté ses fruits. Pour autant, certains opérateurs de botnets ont été en mesure de reprendre le contrôle de certains systèmes d'envoi de spam mais l'accroissement de la vigilance des acteurs du web et la pression de la justice ne leur facilitent pas la tâche. Si l'amélioration du filtrage et du blocage permet de moins arroser les boîtes de messagerie en courriels non sollicités, il serait pour autant illusoire de s'attendre à un arrêt complet des activités de spam.