Depuis le 7 novembre dernier, Mark Papermaster, fraîchement embauché par Apple pour diriger sa branche iPhone et iPod, n'a plus le droit de travailler. En effet, à cette date, et sur demande de son ancien employeur IBM, un juge américain a intimé l'ordre à Mark Papermaster de quitter son poste en attendant qu'une décision définitive soit rendue. Sa décision n'avait jusqu'à présent pas été rendue publique. C'est désormais le cas et les arguments que développe le juge risquent de compliquer la contre-attaque de Mark Papermaster lancée à la mi-novembre. Des "dommages irréparables" pour IBM Dans sa décision, le juge estime ainsi « que M.Papermaster s'appuiera inévitablement sur son expérience et son expertise en microprocesseurs et en architecture « Power », qu'il a acquise au cours de ses nombreuses années chez IBM et qu'Apple trouve si impressionnante, pour faire en sorte que l'iPod et l'iPhone disposent de la meilleure technologie possible de microprocesseurs et à moindre coût. » Il reconnait également qu'IBM et Apple sont bien en concurrence directe sur ce marché, et considère que l'architecture Power fait partie des « joyaux de la Couronne » d'IBM. Ce dernier, qui s'appuie sur une clause de non-concurrence le liant à Mark Papermaster pour exiger son départ d'Apple, semble donc avoir convaincu la justice américaine. La cour estime ainsi, qu'en toute bonne foi, le transfuge risque de divulguer des éléments confidentiels susceptibles de causer des "dommages irréparables" pour IBM. Pour l'instant, cette injonction n'est qu'une mesure provisoire, mais le juge veut rendre le plus rapidement possible un arrêt final dans cette affaire. Il a déjà demandé à IBM un dépôt de 3 millions de dollars pour compenser le préjudice subi par Mark Papermaster au cas où il sortirait finalement vainqueur de son procès face à Big Blue.