Si les jeunes de la génération Z classent les métiers du code en tête de leurs choix de carrière, ils estiment ne pas avoir les armes suffisantes pour démarrer dans le monde du travail. C’est le constat principal d’une étude réalisée par Cloudbees auprès de 1 000 étudiants et jeunes diplômés âgés de 18 à 24 ans en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis. Dans l’Hexagone ainsi qu’au niveau mondial, Java et Python ont été cités comme les langages de code les plus enseignés et les mieux compris. Toutefois, 31% des répondants français jugent que la technologie de programmation apprise à l’école n’est pas alignée avec celle utilisée dans leur entreprise. Dans le domaine du développement informatique, les lacunes en matière de formation initiale concernent également la cybersécurité. 29% des jeunes codeurs de l’Hexagone parlent d’une thématique non abordée dans leur cursus, mais qui aurait dû l'être.

« À cause de ce décalage, nous nous attendons à ce que les jeunes diplômés apprennent sur le tas, imposant une véritable charge pour leurs futurs collègues et employeurs », prévient Dinesh Keswani, directeur de la technologie chez Cloudbees, dans un communiqué.  Selon le dirigeant, les entreprises qui vont les accueillir doivent elles aussi jouer le jeu et mettre en place des programmes pour combler ces lacunes éducatives.  Pourtant et malgré ce fossé entre ce qui est enseigné et ce qui est requis dans les milieux professionnels pour les ingénieurs logiciels, en France 60% des étudiants souhaitent suivre des cours pour devenir développeurs. 43 % d’entre eux s’attendent d’ailleurs à écrire du code dans le cadre de leur future carrière. Pres d’un quart souhaite comprendre les langages informatiques pour mieux collaborer avec leurs collègues, tandis que 7 % envisagent de programmer « juste pour le plaisir ».

Une profession qui séduit toujours autant

Preuve de l’attrait grandissant pour cette profession, 95 % des 18 -24 ans pense qu’elle sera une source d’emplois importante dans cinq ans, voire extrêmement importante pour 28 % d’entre eux. Les salaires et autres avantages sociaux et financiers sont les facteurs les plus importants dans la recherche d’un emploi pour 47 % des Français de la génération z suivi par l’emplacement du lieu de travail (11 %) et la possibilité de télétravailler (8 %). A travers le monde, 56 % des répondants issus de l’enseignement supérieur ont trouvé un emploi de développeur dans les six mois suivant l’obtention de leur diplôme et même 35 % en moins de trois mois.