« Ceux qui se débarrassent de leurs disques durs, entreprises ou particuliers, ne sont pas assez prudents. » C'est l'un des constats que l'on peut lire dans l'étude publiée conjointement par l'University anglaise de Glasmorian, l'université américaine de Longwood et l'université australienne Edith Cowan. Les trois équipes ont en effet montré que les disques durs revendus par leurs anciens propriétaires se retrouvent sur le marché d'occasion remplis de données de leurs précédents utilisateurs. La nature de ces fichiers va du dossier médical au courrier personnel, en passant par les vidéos pornographiques. Cette conclusion a nécessite deux ans d'un travail, qui a consisté à acheter et analyser des disques durs de seconde main sur Internet. Parmi les 350 exemplaires collectés, seuls 32 (un peu plus de 9%) étaient entièrement et correctement effacés. Parmi ceux qui restaient et qui étaient lisibles (154 ne fonctionnaient pas). 129 avaient suffisamment de données pour identifier les particuliers ou les organismes originaux. Les chercheurs concluent leur rapport en s'inquiétant de « cette absence d'effacement de données qui ne fera que croitre en même temps que la numérisation des documents. » Ils préconisent de « combattre le grand risque que représente la fuite de données à caractère personnel et confidentiel en s'attaquant à ses deux fléaux que son l'ignorance et le manque de bonne volonté des utilisateurs. »