Scandale chez HP : des administrateurs et des journalistes espionnés C'est en septembre que les colonnes des journaux évoquent pour la première fois le scandale qui va chambouler le conseil d'administration d'un des principaux constructeurs informatiques de la planète, et conduire à la démission de sa présidente, Patricia Dunn. L'affaire commence avec des fuites, émanant du Conseil, qui concernaient notamment l'éviction de la précédente PDG, Carly Fiorina. HP entend trouver le ou les auteurs de ces indiscrétions et, pour y parvenir, n'hésite pas à recourir à des méthodes peu recommandables. Voire carrément illégales, comme l'usurpation d'identité. La justice fédérale, et californienne, ne laisse pas passer de telles pratiques et poursuit Patricia Dunn, le responsable de l'éthique Kevin Hunsacker ainsi que plusieurs détectives. En dépit de ce scandale, les clients du constructeur ne se formalisent pas : HP occupe désormais la première place des fabricants en termes de revenus et a même dépassé l'indéboulonnable Dell en volume. Espionnite chez HP : les détails de l'affaire Accord Microsoft-Novell : le mariage du chaud et du froid L'accord d'interopérabilité signé en novembre entre Microsoft et Novell a créé de l'agitation dans le monde Open Source. Le géant de Redmond offre sa force de vente et son support à Suse, la distribution Linux de Novell, renforce l'interopérabilité entre l'OS libre et Windows, et s'engage à indemniser les utilisateurs de Suse et les développeurs qui pourraient se trouver poursuivis pour violation de sa propriété intellectuelle. Bientôt, les détracteurs se font entendre et claironnent que l'accord repose sur des accusations "sans fondement" et que la protection juridique offerte n'a pas lieu d'être car "Linux n'a jamais fait l'objet [de telles] poursuites". Le monde Open Source avait déjà été chamboulé en octobre, avec la décision d'Oracle de fournir le support aux utilisateurs Linux de Red Hat, une initiative qui risquait de malmener le modèle économique de ce dernier. Novell et Microsoft concluent un vaste accord d'interopérabilité Mariage Alcatel-Lucent : symbole de la fièvre des fusions-acquisitions La fusion d'Alcatel et de Lucent Technologies, annoncée en avril, crée un géant des équipements télécoms pesant 18,6 Md€ de revenus annuels et illustre la tendance à la concentration du marché à travers des fusions et des acquisitions. L'initiative semblait nécessaire pour affronter la concurrence dans des domaines en forte croissance au sein d'un marché mature - à l'image de la VoIP - et pour faire face aux constructeurs chinois faisant pression à force de bas prix. En 2006, 3945 fusions-acquisitions auront vu le jour, près de 500 de plus qu'en 2005, le plus grand nombre jamais atteint. Parmi les exemples marquants, citons AMD et ATI, Cisco et Scientific-Atlanta, Red Hat et JBoss, EMC et RSA Security, ... Alcatel-Lucent : naissance officielle d'un géant L'attaque des batteries : les rappels battent leur plein Jamais l'industrie IT et le monde de l'électronique grand public n'avaient connu pareil campagne de rappel. Echaudé par le supposé danger que feraient courir les accumulateurs à ion lithium - susceptibles de provoquer un court-circuit et de s'embraser - Dell rappelle quatre millions de batteries Sony en août. Aussitôt, les autres constructeurs s'engagent sur la même route : Apple, Fujitsu, Hitachi, Lenovo, Toshiba rapatrient à leur tour les éléments susceptibles d'être défaillants. Au final, ce sont dix millions de batteries qui seront rappelées, faisant de 2006 une annus horribilis pour Sony, le constructeur japonais devant déjà faire face au retard de sa Playstation 3 et de faibles ventes de la PSP, sa console portable. Rappel de batteries : Sony fait les comptes