Le gag de la clé USB trouvée par hasard dans un parking contenant non pas la grille des salaires des dirigeants tenue secrète, mais un bon vieux virus, n'en est pas un. C'est la meilleure démonstration des menaces que font peser les médias amovibles sur les systèmes d'information des entreprises. La société Eset constate une nette augmentation des attaques qui utilisent les médias amovibles comme vecteur. En un mois, Win32/Rjump est passé de la cinquième à la troisième de son top 10 des menaces. Même son de cloche chez Sophos qui, de son côté, s'inquiète de la mort d'Harry Potter ou, plutôt, du fichier .doc vérolé qui contient cette information. Là encore, le vecteur de propagation est les médias amovibles comme les clés USB. Bien sûr, cette tendance ne risque pas de détrôner Internet comme vecteur numéro un. Mais elle constitue une sorte de retour en arrière, à l'ère pré-internet, lorsque les virus n'avaient que les disquettes pour contaminer d'autres hôtes. La touche de modernité revient à l'exploitation des fichiers autorun.inf qui permettent de lancer automatiquement des programmes à l'insertion du média. On imagine l'ampleur des dégâts potentiels. Par ailleurs, notre confrère Network World nous apprend qu'en juin, avec 40% des programmes toxiques mondiaux émis depuis ses murs, Pékin était devenue la plaque tournante mondiale. C'est deux fois plus qu'en mai (21%). Cette explosion serait due à un double facteur : l'augmentation du nombre d'internautes et l'utilisation massive de logiciels piratés qui ne disposent donc pas de mises à jour de sécurité.