Le travail des opérateurs auprès des handicapés avance doucement mais sûrement. Tel était le ton donné hier à l'occasion du premier bilan de la Charte signée en mai 2005 qui stipulait une série d'engagements à suivre pour mettre le mobile à la portée des handicapés. L'Autorité de régulation des télécoms (Arcep), l'Association française des opérateurs mobiles (AFOM) qui réunit les trois grands opérateurs et cinq opérateurs virtuels et le délégué interministériel aux Personnes handicapées Paul Chamsaur ont salué le dialogue instauré entre les professionnels et les associations de personnes handicapées pour cerner les besoins des handicapés. Et si bien du chemin reste à parcourir notamment pour mieux informer les consommateurs des offres et produits adaptés à leurs handicaps, des mesures concrètes ont été appliquées. Des téléphone compatibles avec chaque handicap ont été sélectionnés. On peut les identifier par des pictogrammes sur les sites Web des opérateurs. Un handicapé moteur a par exemple besoin d'un téléphone à dos plat pour tenir sur l'accoudoir de son fauteuil, solide en cas de chute ou avec la fonction décroché depuis n'importe quelle touche. La visiophonie à la place de la voix Des contenus spécifiques ont également été distingués. Sur le principe de la compensation, les opérateurs ont estimé que les malvoyants devaient bénéficier gratuitement d'un logiciel de vocalisation, a expliqué un responsable de l'AFOM lors d'un entretien téléphonique. Cette offre, déjà effective chez SFR, Bouygues Telecom et Orange, ne l'est pas encore chez les opérateurs virtuels, précise ce même responsable. Parmi les offres tarifaires dédiées, les usagers peuvent bénéficier d'un forfait visiophonie au prix de la voix ou de forfaits SMS spéciaux. Enfin, les trois opérateurs fournissent des factures en braille ou en caractères agrandis sur simple demande. Doucement mais sûrement donc, le secteur tente de s'adapter aux handicapés malgré l'absence des constructeurs qui ne se sont pas encore engagés.