Pas de souci informatique majeur pour le passage à l'heure d'été aux Etats-Unis (daylight-saving time), qui s'est effectué dans la nuit de dimanche à lundi, avec trois semaines d'avance sur le calendrier habituel. Ce petit changement de date aura néanmoins coûté beaucoup. Aux éditeurs pour distribuer les mises à jour nécessaires, et aux entreprises clientes pour tester leurs environnements et appliquer les rustines le cas échéant. Si les DSI américains se félicitent en effet du travail accompli depuis plusieurs mois par leurs équipes pour faire de ce jour un non-événement, ils regrettent d'avoir dû consacrer du temps et détourner des ressources humaines de projets métier afin de régler cela, d'après plusieurs témoignages recueillis par IDG News Service. Cameron Haight, analyste de Gartner, explique qu'en fait les politiciens, qui ont adopté cette mesure en 2005, n'avaient pas du tout conscience des problèmes que cela allait engendrer. Il raconte qu'un des principaux soutiens de la mesure, député démocrate du Massachusetts, expliquait sur son site Web que cela ne représenterait pas de grand souci pour les utilisateurs d'ordinateurs. « Le site dit de pointer son navigateur sur la page de Microsoft où télécharger le patch, ce qui est bien trop simpliste pour une salle de serveurs. Clairement, [les politiciens] ne comprennent pas tous les effets en cascade, particulièrement dans le monde professionnel. » Du côté du député démocrate, on répond que même si les changements ne sont pas si simples pour les départements informatiques des grandes entreprises, « les bénéfices en termes d'économie d'énergie en valent la peine ». Les Américains devraient ainsi économiser 4,4 Md$ d'ici à 2020, éviter la construction de trois centrales électriques et épargner à la planète 10,8 millions de tonnes d'émissions de CO2.