Les salariés sont engagés et prêts à s'investir dans leur travail, mais estiment que l'entreprise ne les encourage pas suffisamment dans cette voie. C'est ce que révèle l'édition 2007 de l'enquête mondiale Global Workforce Study sur l'engagement des salariés, réalisée par le cabinet de conseil Towers Perrin. En effet, si les Français, comme les autres salariés dans le monde, affichent un niveau d'engagement à la hausse (12% des personnes interrogées se déclarent fortement engagées contre 9% en 2005), ils ont néanmoins le sentiment que leur entreprise ne fait pas le nécessaire pour stimuler cet engagement, voire qu'elle freine leur élan. Seulement 25% des personnes interrogées estiment que leur entreprise les motive à faire de leur mieux, et moins d'un quart (23%) disent avoir des opportunités de carrière excellentes au sein de leur organisation. « Bien que les salariés français affichent un niveau d'engagement plus favorable que lors de la précédente enquête, ils semblent encore en retrait par rapport à leurs homologues européens dont l'optimisme et la confiance, tant en leur propre avenir qu'en celui de l'entreprise, est plus affirmé », commente Gérard Silve, directeur associé de Towers Perrin. La direction générale constitue le premier facteur d'engagement, tout en étant cependant très critiquée en France, comme dans l'ensemble des pays européens. Bien qu'une grande part des salariés s'accorde à lui attribuer les succès de l'entreprise (40% des personnes interrogées estiment que la direction générale de leur entreprise prend les mesures nécessaires pour garantir la réussite à long terme de cette dernière), un Français seulement sur quatre pense que la direction générale s'adresse à eux de manière franche et honnête.