Sombre fin d'année pour Lexmark. Le fabricant d'imprimante réalise en effet un très mauvais quatrième trimestre, voit fondre son chiffre d'affaires et son bénéfice, et annonce un vaste plan de restructuration touchant particulièrement la France. A 1,37 Md$, le chiffre d'affaires de Lexmark perd 12 % au T4 par rapport à la même période de l'année précédente. Les deux secteurs d'activités du groupe - pro et grand public - souffrent de la baisse des prix touchant le marché et de la diminution des ventes de matériel et de consommables. Les ventes de produits destinés aux professionnels reculent de 12 % pour s'aligner à 693 M$ ; la division grand public atteint 672 M$ de revenus et perd 11 %. Surtout, le constructeur voit son bénéfice fondre de 47 % pour ne plus représenter que 82,3 M$. En réaction à ces mauvais résultats, Lexmark annonce la mise en place d'un plan de restructuration censé améliorer la structure des coûts. Sur les 12 000 postes que compte le groupe, 1350 devraient être touchés. Le constructeur prévoit de supprimer 825 d'entre eux et d'en déplacer 525 autres vers des pays présentant de faibles coûts. La France devrait être particulièrement touchée par ce plan : alors qu'au niveau mondial 11,25 % des postes seront concernés, 40 % des emplois implantés dans l'Hexagone seront supprimés, soit 300 postes. Le siège social implanté dans le Loiret pourrait ainsi perdre 180 salariés et le site de la Défense, regroupant les activités marketing, ventes et RH, se verrait amputé de 120 autres postes. Lexmark espère économiser 80 M$ par an à travers ce plan de restructuration, un plan qui devrait engendrer une charge de 130 M$.