L'essor des services externalisés vers l'Inde conduit Logica à former spécifiquement ses équipes. En 2008, 550 collaborateurs de Logica France (sur 9 000 salariés) seront ainsi sensibilisés aux problématiques interculturelles. La SSII souhaite les voir aborder de la façon la plus appropriée, et donc la plus efficace, la collaboration avec des équipes indiennes. Mais Logica entend aussi convaincre ses clients des atouts d'une telle association. Elle a monté avec Akteos des sessions spécifiques sur les métiers de l'informatique en Inde et sur les meilleures pratiques pour travailler ensemble. A l'occasion d'un séminaire qui s'est tenu jeudi 29 mai dans ses locaux parisiens, la SSII a présenté à ses clients le témoignage de collaborateurs et partenaires engagés depuis plusieurs années sur des projets offshore avec l'Inde. 120 000 nouveaux diplômés en IT tous les ans Certains clients, tentés par l'expérience, hésitent en invoquant les difficultés rencontrées par d'autres entreprises dans leur quête indienne. « Oui, c'est difficile, mais cela marche, affirme Jean-Louis Simoneau, président d'Omega Hightech, spécialiste de l'outsourcing en Inde. Il cite le cas de grandes entreprises françaises qui « signent, persistent et réussissent » là-bas, car elles prennent en compte les facteurs-clés de succès. Il y a sur place « le plus grand réservoir de talents au monde dans les technologies de l'informatique », rappelle le consultant en pointant les 120 000 nouveaux diplômés formés tous les ans par le pays dans ces disciplines (qui s'ajoutent aux « 3 millions de diplômés dans d'autres secteurs que la IT »). « Des sociétés comme IBM ou Oracle y ont déjà quelque 40 000 ou 50 000 collaborateurs, souligne-t-il. Des savoir-faire exceptionnels s'y sont développés, dans le test, la validation des prototypes, le design des architectures, le développement et la maintenance des produits et applications ». La rétention des personnes : un problème majeur Sur les rémunérations pratiquées, beaucoup d'idées reçues circulent. Néanmoins, Jean-Louis Simoneau admet que le salaire brut reste faible. Sur une échelle où les Etats-Unis représentent l'index 100, la France est à 85, le Japon à 141, l'Allemagne à 89, la République Tchèque à 37 et l'Inde à 16, énumère-t-il.