Et comme pour mieux étayer cette affirmation de « sous-évaluation de la société », Yahoo a publié mardi 22 avril des résultats trimestriels déroutant les prédictions des analystes : chiffre d'affaires en hausse de 9%, à 1,818 Md$, bénéfice qui bondit de 142 à 542 M$. Dans un premier temps, Microsoft a décidé de rester de marbre, et de ne pas relever son offre. Lors d'une conférence à Milan, Steve Ballmer a expliqué que le tarif proposé ne changerait pas. Et pour mieux enfoncer le clou, Microsoft a reçu l'appui de Ruppert Murdoch, le patron du géant des médias News Corp. Pour les analystes, le mariage Microsoft-Yahoo devait se faire L'ultimatum de Microsoft a donc expiré le samedi 26 avril, sans aboutir. Les deux parties n'ont pas trouvé d'entente et se sont murées dans le silence. Dans un dernier sursaut, Microsoft a toutefois renchéri le prix de l'action à 33 $, le 1er mai dernier (selon le Wall Street Journal). Deux jours après, le géant de Redmond jetait l'éponge. Il y a un an, des analystes estimaient qu'un rapprochement entre Microsoft et Yahoo ne pouvait être que bénéfique au marché. Plus récemment, ce sont 22 analystes sur 25 (interrogés par Reuters) qui affirmaient que tôt ou tard, le mariage se ferait. Les derniers événements semblent leur donner tort. Toutefois, l'expérience des multiples rachats d'Oracle montre que même après une première saison d'un feuilleton aussi riche en rebondissements, les saisons suivantes aboutissent au même dénouement : départ des dirigeants intransigeants et acceptation de l'offre par le nouveau management au nom des actionnaires.