Bruxelles ne prévoit pas d'étendre le service universel des télécoms au mobile et au haut débit. C'est ce qu'indiquent nos confrères des Echos, rapportant une déclaration de la Commission européenne qui entend ne faire "aucune proposition pour changer le périmètre" du service universel. Pour étayer sa position, l'exécutif communautaire cite les résultats d'une consultation publique : plus de 70 % des contributeurs actuels - essentiellement les opérateurs, prélevés en proportion de leur chiffre d'affaires - seraient ainsi opposés à l'extension au mobile, et 80 % ne voudraient pas d'une ouverture au haut débit. Le gouvernement français, qui s'était pourtant déclaré favorable à l'extension en 2003, semble partager l'avis de la Commission et estime désormais le mouvement "prématuré". France Telecom partage la même position. L'opérateur historique, qui assure seul les missions du service universel des télécoms, estime que l'extension est "inopportune" et que la meilleure façon de garantir l'universalité de l'accès aux services mobiles et haut débit reste la concurrence. Les opérateurs alternatifs, certainement peu désireux de voir leur contribution s'alourdir, ne démentieront pas.