Les PC d'occasion, bons pour la casse, pas pour les pauvres. C'est ce que laisse penser une étude du Gartner, aux termes de laquelle il apparaît que seuls 44% des PC ayant quitté les mains de leur premier propriétaire terminent entre celles d'un second acquéreur. Et ce, en dépit d'une forte demande pour ce type de produits. Parmi les embûches semées sur la route des PC de seconde main, Gartner évoque les frais de douane, les différentes législations nationales relatives à l'environnement et les coûts de transport. Des éléments qui freinent l'émigration des machines des économies développées vers les marchés émergents. Autre facteur limitant la seconde vie des PC, la baisse continue des prix des machines neuves, et notamment l'apparition des netbooks, des PC ultra-portables et presque toujours bon marché. L'occasion, une opportunité pour les professionnels Sans surprise, c'est au Moyen-Orient, en Afrique, en Chine et dans les pays émergents asiatiques que la demande pour les PC d'occasion est la plus élevée. Et devrait encore progresser, note le Gartner, avec la soif de technologies ressentie dans ces régions. Les PC de seconde main répondent en effet aisément à des besoins comme l'accès au Web, l'envoi de courriels ou les tâches bureautiques, qu'expriment les populations les moins favorisées. Pourtant, seul un PC d'occasion sur cinq achève sa course dans un pays émergent. Pour les professionnels, l'opportunité que représentent les machines de seconde main est une chance à saisir, poursuit l'institut d'études. D'une part, pour les vendeurs, qui ont intérêt à constituer leurs stocks en mettant la main sur des lots issus d'entreprises ou d'administration souhaitant renouveler leur parc, plutôt que de récupérer les PC des particuliers. De l'autre, pour les acquéreurs, qui peuvent trouver avec les PC de seconde main des performances largement suffisantes, contribuant ainsi à améliorer leur marge opérationnelle.