UML est-il l'avenir des programmeurs et du développement ? Pour Christian Champagne, PDG de Netfective, cela ne fait pas de doute. L'éditeur français, spécialiste du MDA/MDD (architecture et développement guidés par les modèles), persiste à ne vouloir apprendre aux maîtrises d'ouvrage et aux développeurs qu'un seul langage, UML (Unified modeling language), dévolu à la modélisation des applications. Alors que sort la version 2009 de Blu Age, son atelier de modélisation, Christian Champagne se dit presque victime de son succès : « Quand nous allons chez un client, on n'en sort plus. J'aurais plus de collaborateurs, je ferais davantage de business. » Le code exécutable généré en fonction de la plateforme L'approche MDA/MDD est restée relativement confidentielle jusqu'à présent. Elle consiste en résumé à formaliser en UML les applications, et à en faire découler des modèles logiques indépendants de la plateforme (PIM, platform independent model) puis des modèles exécutables, liés à la plateforme technique (PSM, platform specific model). Ainsi, les plateformes d'exécution telles que les serveurs d'applications peuvent évoluer sans que cela n'impacte le développement, puisque, en théorie, il suffit de regénérer l'application depuis le modèle. L'approche MDA est utilisée par certaines entreprises en pointe sur les notions de découplage entre les modèles et la technologie, comme SMABTP, et préconisée par des acteurs de taille relativement modeste, comme Objecteering Software, Mia Software, Obeo ou Omondo (bien qu'ayant racheté Telelogic, un spécialiste du sujet, IBM n'a pas encore clairement pris position). La plupart du temps, l'approche MDA est préconisée pour la modernisation des applications : la logique métier des vieilles applications est modélisée dans l'outil, puis générée sous forme de code Java ou .Net. UML comme outil de dialogue entre MOA et MOE