L'UFC-Que Choisir s'en prend, chiffres à l'appui, aux tarifs du roaming* pratiqués par les opérateurs européens. Alors que la Commission européenne multiplie les sorties sur la nécessaire régulation des montants des appels d'itinérance (transitant par plusieurs opérateurs), et que les opérateurs ont timidement annoncé une baisse de leurs tarifs, l'association française entre dans la danse et dénonce un marché "complètement verrouillé depuis 1999" et dans lequel le prix des communications a "littéralement explosé alors même que les coûts de revient supportés par les opérateurs allaient en décroissant". L'UFC estime que les marges appliquées par les opérateurs atteignent le montant colossal de 80 % et que les trois acteurs français de la téléphonie mobile - Orange, SFR et Bouygues - ont perçu 735 M€ de revenus pour la seule année 2004 grâce aux tarifs s'appliquant aux touristes européens en voyage en France. Des tarifs "complètement déconnectés de la réalité économique". Pour remédier à cet état de fait, l'association préconise deux pistes à suivre. La première repose sur la création d'un appel intra-européen : un Européen en voyage dans un des Etats de l'Europe pourrait ainsi émettre et recevoir des appels dans ce pays à un tarif plafonné à 0,466 €. L'autre mesure prévoit la mise en place d'un appel local européen : il concerne cette fois les appels passés au sein du pays où voyage l'abonné européen et doit être, selon l'UFC, proche du prix payé pour un appel local. Si ces mesures avaient été mises en place en 2004, l'association de consommateurs estime que les opérateurs auraient facturé 392 M€ en moins à leurs abonnés. Tout en conservant des niveaux de rentabilité élevés. * Roaming : passage d'un opérateur d'un pays à un autre.