C'est ce qu'on appelle le changement dans la continuité : Oracle a réuni aujourd'hui à Paris les clients et partenaires français de son offre middleware, respectant ainsi la tradition des 'BEA Convergence Day' organisés par BEA tous les ans en janvier. Renommé Oracle Fusion Middleware Forum, l'événement intervient donc un an après le dernier séminaire de BEA, au lendemain duquel on apprenait le rachat de l'éditeur par Oracle, pour 8,5 Md$. Oracle ayant publié sa feuille de route concernant l'intégration des produits BEA dans son propre portefeuille de solutions middleware, il y avait peu à apprendre lors de la session générale du matin pour un utilisateur ayant suivi l'actualité - l'après-midi étant consacrée aux cas d'utilisation (avec la participation des gros intégrateurs habituels dans le domaine du middleware : Capgemini, Atos Origin, Logica, Metaware et Sopra). Toutefois, la crise économique est passée par là, et avec elle des interrogations sur la pertinence de projets stratégiques à long terme, comme les projets liés aux architectures orientées services (SOA). Dans ce contexte, le discours d'Oracle était plutôt attendu. Le middleware ? Un système de circulation de l'information C'est à Andrew Sutherland, vice-président senior Oracle EMEA pour l'offre Fusion Middleware, qu'est échue la lourde tâche d'expliquer le rôle d'un middleware, et de promouvoir la stratégie et quelques-uns des très nombreux produits de l'éditeur. Andrew Sutherland a ainsi eu recours à une métaphore biologique pour décrire le middleware - que les puristes nomment « intergiciel » - qu'il considère comme un système de circulation de l'information. Un élément vital, donc, dont l'absence ou le mauvais fonctionnement peuvent handicaper gravement le corps entier, c'est-à-dire l'entreprise. Pour illustrer le rôle des produits, Andrew Sutherland a proposé de regarder en vidéo le témoignage d'un client d'Oracle, Marvel Entertainment, sous une forme très originale : au lieu du sempiternel témoignage face caméra, Marvel a réalisé un petit dessin animé montrant l'usage de différentes technologies middleware d'Oracle pour gérer les actifs de l'entreprise (les personnages comme Spiderman, Iron Man, etc.), prédire les ventes, détecter des atteintes à la sécurité... Selon Andrew Sutherland, cela illustre à la fois les capacités de gestion de contenu, de gestion des identités, de SOA et d'automatisation des processus métier, de décisionnel, et aussi d'entreprise 2.0 (pour les aspects collaboratifs). Dans un entretien avec quelques journalistes à la suite de sa présentation, Andrew Sutherland a expliqué que pour lui, le middleware recouvrait en fait des services qui ne lui sont pas forcément considérés comme rattachés par d'autres éditeurs, comme la gestion de contenu ou le décisionnel. Mais pour lui, cela fait partie de la circulation de l'information et des services prêts à être consommés. « SOA est un adolescent, pourquoi le tuer ? »