Fervent défenseur de l'orientation services, le vice-président senior d'Oracle est évidemment revenu sur le billet d'Anne Thomas Manes, du Burton Group, proclamant « SOA is Dead; Long Live Services » (SOA est mort, vive les services). « C'est un très bon titre, mais il faut analyser ce qu'il y a derrière. Déjà, qu'entend-on par SOA ? Le A signifie architecture, et c'est une bonne chose que de penser avec le futur en tête. Donc le A n'est pas mort. Est-ce l'orientation services ? C'est la façon dont les entreprises font des affaires aujourd'hui, elles produisent et consomment des services ; c'est un très bon système. Non, je crois que c'est vraiment dommage de proclamer la mort des SOA alors que cela commence justement à intéresser une large audience. Et même si c'est juste le terme qui meurt, cela veut dire qu'il faudra trouver un autre langage commun entre le métier et l'IT. SOA est un adolescent, pourquoi le tuer ? » Des échecs, d'accord, mais bien davantage de succès dans les SOA Même s'il reconnaît que certains gros projets associés aux SOA peuvent être considérés comme des échecs, Andrew Sutherland estime que « les SOA en tant que concept sont un succès ». Se contenter de bâtir des services et encore des services, dit Andrew Sutherland, conduit forcément à l'échec. En revanche, « mettre en place un modèle de production et de consommation de services est la technologie la plus prometteuse ». En outre, indique-t-il, les SOA servent de fondation aux projets middlewares de type gestion des processus métier ou gestion des événements complexes. Mais si le middleware en général et les SOA en particulier sont indispensables au bon fonctionnement d'une entreprise, la réduction des budgets des DSI risque de les affecter en premier, puisque par définition il ne s'agit pas de projets visibles aux yeux des directions métier. Pour Andrew Sutherland, il s'agit d'un faux problème : « Les DSI peuvent toujours trouver de l'argent pour des projets générateurs d'économies. » Ainsi, la gestion des identités serait « un vrai moyen de faire des économies » puisque cela simplifie grandement la tâche des administrateurs, de même que les technologies de collaboration et de gestion de contenu, qui aident les gens à devenir plus efficaces. Et cela est valable aussi pour les SOA, le tout étant de « réaliser des petits projets, avec un retour sur investissement se comptant en mois, mais en gardant à l'esprit un objectif stratégique à plus long terme ». Rien de nouveau, donc, puisque c'était déjà ce que préconisait l'analyste Christophe Toulemonde lors du BEA Convergence Day de 2007.