(mise à jour) Oracle vient d'annoncer qu'il proposait 6,66 Md$ pour le rachat de BEA Systems, fournisseur américain de solutions d'infrastructure logicielle (serveur d'applications, outils d'intégration interapplicatifs...). BEA est notamment très impliqué dans les architectures orientées services (SOA), problématique désormais au coeur de tous les grands projets applicatifs, en particulier des déploiements de progiciels de gestion intégrés (PGI, en anglais ERP). Oracle, fournisseur de base de données, d'infrastructure logicielle et de progiciels applicatifs, dispose d'un catalogue particulièrement fourni. Ces dernières années, il a engagé, avec son initiative Fusion, un énorme chantier d'intégration entre ses multiples offres. Il dispose déjà, en interne, de la plupart des outils que développe BEA. Si ce rachat a lieu, ce sera le plus important effectué cette année par Oracle (PeopleSoft lui avait coûté 10,3 Md$ en 2004 et Siebel, 5,85 Md$ en 2005). Le montant proposé est deux fois plus élevé que celui engagé (3,3 Md$) pour racheter Hyperion, spécialisé dans les outils de gestion de la performance, en mars dernier. A cette date, sa boulimie d'acquisitions avait déjà fait dépenser à Oracle plus de 20 Md$ pour s'emparer de certains concurrents stratégiques ou ajouter à son catalogue des briques métiers ou technologiques reconnues sur le marché. C'est la deuxième opération de grande envergure cette semaine, après l'annonce de l'offre amicale de rachat faite par SAP sur Business Objects dimanche dernier, 07 octobre. Avec sa proposition, Oracle débourse à peine moins que le numéro un des progiciels intégrés (PGI) qui, rappelons-le, va verser 6,78 Md$ en numéraire pour s'offrir le Français spécialiste de l'analyse décisionnelle. Au cours du dernier semestre, Oracle a poursuivi sa croissance externe, mais avec des rachats de moindre importance, jusqu'à l'annonce de ce matin.