Depuis sa création il y a treize ans, Octo Technology accorde une attention particulière au bien-être de ses consultants. Ce n'est donc pas le fruit du hasard si le cabinet  de conseil en SI  a été élu, pour sa première participation, en tête du palmarès Great Place to Work 2011 des entreprises de moins de 500 salariés. L'enquête qui récompense chaque année les entreprises où il fait bon travailler, est menée dans 45 pays à travers le monde. Pour recevoir le label les participants doivent se démarquer par un attachement à trois valeurs essentielles : la confiance des salariés envers les managers, la fierté de ces derniers par rapport à leur propre contribution, à celle de leur équipe et de leur entreprise, et la convivialité dans une atmosphère où règne un climat positif et de coopération.

Pour mesurer ces critères, l'institut Great Place to Work  se base sur 2 indicateurs : le « Trust Index », qui compte pour 2/3 de la note finale et qui s'appuie sur des questionnaires envoyés aux salariés de l'entreprise de manière anonyme. Et le « Culture Audit », participant à 1/3 de la note, qui évalue de façon qualitative la culture de l'entreprise et les pratiques managériales à travers  un dossier rempli par la direction de l'entreprise.

Faire du conseil informatique autrement

Octo et 97% de ses salariés ont répondu à l'enquête. Ses dirigeants semblent convaincus qu'il est possible de mener des projets informatiques autrement et aspirent à redonner leurs lettres de noblesse et leur valeur aux ingénieurs informaticiens, « Chez Octo, la valeur humaine est primordiale », assure Ludovic Cinquin, directeur général. « En préférant nos consultants à nos clients, nous sommes en totale rupture avec les grosses SSII qui externalisent les ressources qu'elles n'arrivent pas à maîtriser en interne. Or pour qu'un projet aboutissent, il faut posséder des équipes informatiques agiles. D'où notre credo : réduire la sous-traitance, monter de petites équipes, et décloisonner la maîtrise d'oeuvre et la maîtrise d'ouvrage. Plutôt que de pratiquer de la délégation de ressources, nous vendons un positionnement sur l'informatique à nos clients. »   « En France, les développeurs sont perçus comme des marchandises interchangeables »,  regrette Vincent Coste, consultant chez Octo. « A l'inverse, des Etats-Unis où  être informaticien est synonyme de réussite.»

Des notes de 1 à 5 pour s'améliorer

Pour que la proximité entre chaque consultant s'installe et se perpétue naturellement,  le cabinet utilise différentes recettes : «Un kifomètre », organisé tous les jours sur le plateau projet, et une fois pas mois pour les équipes en interne, mesure le degré de satisfaction des collaborateurs . « De la même manière que les méthodes agiles favorisent le feedback utilisateur, ce procédé mesure le retour des équipes », indique David Alia, directeur du pôle Médias/Internet.

En réunion d'équipe, une note de 1 à 5 permet de s'améliorer et de détecter au plus tôt les notes les plus basses. « Nous considérons qu'on  peut toujours mieux faire », poursuit Ludovic Cinquin. « C'est pourquoi notre politique est basée sur la notion  de partage, d'entraide et de dynamisme collectif. » Un ouvrage collectif ( Partageons ce qui nous départage), paru fin 2010 et disponible en librairie, illustre les valeurs de la société. L'aventure a duré 3 mois et a entraîné dans son sillage une trentaine de collaborateurs.

La société de conseil IT compte aujourd'hui 153 collaborateurs en France et une quinzaine d'autres dans ses filiales au Maroc, Belgique, Suisse et Brésil. Depuis sa création, le groupe connaît une croissance de ses effectifs relativement soutenue: 20% par an, profils juniors et seniors confondus pour collaborer sur des innovations technologiques, des architectures de systèmes d'information, des architectures web, des applications mobiles, du cloud computing, ou des  méthodes agiles.