Un pas vers la maturité. A l'occasion de Paris on Rails, conférence dédiée au langage Ruby on Rails, David Heinemeier Hansson, son créateur, a présenté les évolutions de la version 2.0 du framework. « Dans la version 2.0, nous avons mis l'accent sur le design d'applications basées sur REST », a-t-il déclaré. Les développeurs de cette mouture ont en effet choisi de s'appuyer sur REST (Representational State Transfer) plutôt que SOAP pour véhiculer les messages dans les applications Web. Si cette version semble installer le cadre applicatif dans la continuité, comme l'indique Richard Piacentini, fondateur de Nuxos une SARL hexagonale, organisatrice de l'événement, à nos confrères d'IDG News Service, Ruby on Rails 2.0 marque également une rupture avec le passé, abandonnant certaines fonctions embarquées depuis les premières versions. Et c'est un bienfait, analyse David Heinemeier Hansson, qui déclare sans ambages : « Nous voulions nous débarrasser de ces mauvaises lignes de codes historiques ». Certaines de ces fonctions seront désormais disponibles sous forme de plug-in. « Installez les et votre application continuera de fonctionner », dit-il. Au-delà des considérations techniques, Ruby On Rails a reçu le soutien de grands noms du secteur. Sun, d'abord, qui a récemment embauché l'équipe de JRuby, une implémentation de Ruby pour les machines virtuelles Java. Puis Microsoft qui, quant à lui, a recruté les développeurs de RubyRLR, une passerelle entre Ruby et le framework .Net. Autant de supports qui aident à la propagation du framework. Pénurie de développeurs Si Ruby semble prendre son envol, il apparaît qu'il reste toutefois en retrait en termes de popularité par rapport à PHP, son grand concurrent. Alors que le PHP Forum de Paris a accueilli plus de 500 développeurs, Paris On Rails, pour sa deuxième édition, recense quelque 240 chefs de projet et développeurs. Soit moitié moins. Si « la France est historiquement un des pays où PHP est le plus populaire », commente Richard Piacentini, il ressort toutefois que Ruby souffre d'une pénurie de développeurs. Ce qui ne devrait pas durer, assure David Heinemeier Hansson, et reste un des prochains défis que devra affronter le framework.