Ce devait être Nicolas Sarkozy puis Eric Besson. Finalement, ce ne fut qu'Eric Besson, le secrétaire d'Etat à l'Economique numérique qui a présenté seul, lundi 20 octobre, le plan de développement de l'économie numérique. Le président de la République, rattrapé par la crise financière et la préparation d'un conseil européen, avait donc confié au plus spécialisé de ses ministres la tâche de décrypter un plan qui doit « replacer la France au sein des grandes nations du numérique d'ici à 2012 ». « L'Economie numérique représente le secteur le plus dynamique de l'industrie mondiale mais ce gisement est insuffisamment exploité en France. En investissant davantage sur ce secteur, nous pouvons gagner un point de croissance » a expliqué, en préambule, Eric Besson. Un constat partagé par toute l'assistance qui attendait surtout de savoir comment le gouvernement allait mettre cela en oeuvre. Un inventaire à la Prévert Les idées en tout cas ne manquent pas puisque le plan présenté par le secrétaire d'Etat comporte 154 mesures qui brassent très large : équipement du grand public, fracture numérique, aide aux PME pour s'équiper, développement de l'industrie des logiciels... Personne n'est oublié dans cet inventaire à la Prévert où l'on retiendra cependant quelques idées fortes : le lancement d'un appel d'offres en 2009 pour un haut débit universel dans les zones blanches afin que tous les Français puissent accéder à cette technologie d'ici à 2010 pour moins de 35 euros par mois « matériel compris » ; la création « d'ambassadeurs du numérique » qui rencontreront personnellement les personnes de plus de 70 ans pour les familiariser aux nouvelles technologiques et surtout leur expliquer la fin du basculement de la télévision analogique en 2011 (qui nécessite une adaptation du matériel). A cette occasion, Eric Besson a confirmé que le basculement vers le numérique se fera bien à la date prévue (malgré le scepticisme de tous les acteurs du secteur). Toutes les options ouvertes pour la 4e licence mobile