« Les jeunes professionnels nous expliquent que l'informatique est un métier « passion » mais qu'il y a d'autres attracteurs ; environ les deux tiers considèrent les stages en entreprise et Internet comme les vecteurs les plus efficaces pour s'informer sur les métiers. » (Etude sur l'attractivité des métiers de l'informatique auprès des jeunes générations, Sociovision/Cofrema/Syntec Informatique). C'est à partir d'une série de constats sur la relative absence d'enthousiasme des jeunes pour les métiers de l'informatique que le Syntec a lancé sa campagne changeursdemonde grâce à laquelle il espère endiguer la tendance. Même démarche des pouvoirs publics qui veulent convaincre les générations qui vont remplacer celles du papy-boom de découvrir la filière de l'apprentissage. Celle-ci, selon un rapport du ministère de l'Emploi et de la Cohésion sociale, « présente d'indéniables atouts pour parvenir à résorber le chômage des 16-25 ans. » Selon la même source, plus de 8 jeunes sur 10 issus de l'apprentissage trouvent un emploi à la fin de leur formation. Le message pour cette bataille de l'emploi de demain est commun, mais les cibles sont en revanche différentes : si le Syntec s'adresse clairement aux jeunes, la campagne sur l'apprentissage organisée par le ministère de l'Emploi et de la Cohésion sociale a pour objectif de présenter l'apprentissage « comme une filière moderne et efficace pour l'emploi des jeunes et la réussite des entreprises. Il s'agit d'envoyer tout particulièrement un message aux entreprises pour les encourager à recruter toujours plus en alternance. L'objectif est de 500 000 apprentis à la fin 2009. » Soit un accroissement des effectifs de 40% par rapport à 2004. Les informaticiens font partie de la liste dressée par le ministère de l'Emploi, qui se fonde notamment sur le rapport « Besoins en main-d'oeuvre 2006 » (BMO 2006), réalisé par l'Unedic et le Credoc. Reste à savoir comment les autres filières qui auront besoin de forces vives vont à leur tour entrer dans cette bataille de l'apprentissage pour expliquer leurs besoins. Le Syntec Informatique a en effet pris une bonne longueur d'avance : l'étude Sociovision/Cofrema/Syntec Informatique montre, dans sa définition la plus large, que le secteur de « l'informatique, des technologies de l'information et des télécoms », est à la troisième position sur un ensemble de 12 répertoriés comme « les plus attractifs pour y travailler. »