Près de 400 postes ouverts au recrutement de débutants chez Sogeti-Transiciel en France, près de 800 chez Unilog… pour ne citer que quelques firmes annonçant un fort taux d'embauche (75%) de "fraîchement diplômés": si ces intentions affichées se réalisent, il y a fort à espérer que le taux de placement du cru 2005 des jeunes diplômés - ingénieurs ou assimilés - fasse un meilleur score que celui de 2004. Déjà, selon l'enquête annuelle de la Conférence des grandes écoles faisant le point, sur l'insertion et le premier emploi des diplômés de 2004, en janvier 2005, 60% d'entre eux avaient trouvé employeur (contre 56% pour la promo 2003 lors de l'enquête 2004) et 20% étaient encore en recherche au moment de l'enquête (le taux était de 25% pour la promo précédente). Les diplômés des écoles de commerce et de management se plaçant plus facilement (69%) que les jeunes ingénieurs (56%). Les poursuites d'études restent fréquentes (un diplômé sur cinq en 2004). Et l'expatriation précoce (13% sont en poste à l'étranger) n'est plus seulement le fait des jeunes hommes issus des écoles de commerce, mais aussi de leurs consoeurs (14%) et des jeunes ingénieurs (10%, hommes et femmes, contre 8% un an plus tôt). Le stage et/ou projet de fin d'études est le principal sésame pour l'emploi dans deux cas sur trois (34% des étudiants des promos 2004), la candidature spontanée (18%) et l'inscription sur site internet dédié (15%) faisant le reste. Le salaire d'embauche est en légère hausse avec une moyenne de 30300 euros (+3,1% par rapport à la moyenne observée en 2004). Dans la répartition des premiers emplois des ingénieurs diplômés en 2004, en dépit du recul très net de l'embauche des SSII des précédentes années, le secteur des services informatique est resté en seconde position (11,7% des jeunes ingénieurs en poste), derrière les industries du transport (automobile, ferroviaire, navale, aéronautique) (17,3%), et loin devant le BTP (en fort recul de cinq points avec 5,7% des emplois) ou encore les industries des technologies de l'information (constructeurs, équimentiers, opérateurs, 5% des premiers postes, ce qui marque cependant une lègère reprise puisque un an plus tôt, ce taux était de 3,7%). Cette inversion de tendance, tous secteurs confondus, est qualifiée d'"encourageante", avec un premier emploi au rendez-vous –même différé- pour un plus grand nombre de jeunes. Mais "la situation économique actuelle n'incite pas à un optimisme accru", préviennent, en guise de conclusion, les responsables de ce bilan de la Conférence des grandes écoles. Pour info: www.cge.asso.fr