Bank of America est l'un des premiers et plus gros clients Exadata d'Oracle. « La banque s'intéresse de manière systématique à toute nouvelle technologie et analyse rigoureusement son usage possible », a déclaré le vice-président. Bank of America a défini « 16 à 17 critères » indispensables, qui prennent en compte aussi bien les niveaux de compétences des personnels informatiques, que les questions d'organisation pour sa mise en oeuvre ou encore la gestion des incidents, avant qu'un nouveau système puisse entrer en production. « Les mêmes règles ont été appliquées à l'Exadata, » a déclaré Vinod Haval.

Le prix des solutions Exadata est-il trop élevé ? 

Parmi les personnes ayant assisté au débat, plusieurs ont évoqué la question du prix élevé de l'Exadata et l'échelle tarifaire qui peut facilement représenter plusieurs millions de dollars, quand on cumule le coût des licences logicielles et le prix du hardware. Pour Sridhar Avantsa, directeur associé chez l'intégrateur de systèmes Rolta, qui participait à la table ronde, il est important que les clients définissent ce qu'ils entendent « par prix abordable ». Tout d'abord, et jusqu'à présent, la plupart des systèmes Exadata vendus sont des systèmes quart de rack », a expliqué le directeur de Rolta. « Aux États-Unis, ces systèmes coûtent 330 000 dollars en hardware ». Ensuite, les clients ont peut-être la possibilité de réunir plusieurs bases de données en une seule qui tournera dans l'Exadata, et même se retrouver, au final, avec une capacité excédentaire. « Ce qui leur permettra d'économiser sur les licences et le stockage, » a-t-il ajouté.

Vinod Haval a donné un point de vue pragmatique sur la question du prix. « Est-ce que l'Exadata est cher ? » a-t-il demandé. « Oui, cela ne fait aucun doute. Mais s'il est bien adapté à son objectif, si l'utilisateur trouve la solution optimum pour l'utiliser, alors l'investissement sera rentable ». Selon lui, la réussite ou l'échec de l'investissement dépend à « 65% de l'entreposage ». Toujours selon Vinod Haval, il est essentiel que les clients profitent des fonctionnalités de stockage de l'Exadata, notamment de la compression hybride par colonne.

Attention à l'obsolescence matérielle

Les intervenants ont également discuté du hardware de l'Exadata, en particulier pour clarifier une question concernant les composants. En effet, les clients se demandent si les composants des anciennes versions peuvent être échangés avec des versions plus récentes pour rester au même niveau de performance.  « Dans l'ensemble, il n'y a sans doute pas grand-chose à faire pour éviter l'inévitable », a déclaré Sridhar Avantsa. « Essentiellement, tout hardware qui a plus de cinq ans est obsolète ».

La conférence Collaborate est sponsorisée par trois groupes d'utilisateurs indépendants d'Oracle.