Pour Nathalie Kosciusko-Morizet, il faut désormais aller, d'une part, vers un Internet participatif, et d'autre part, vers davantage de liens entre Internet et les communications mobiles. « Les quatre directions les plus porteuses sont la consommation, les transports, les usages liés au maintien du lien social et la domotique, a précisé la ministre. Chacun de ces usages a vocation à se généraliser. Il y a lieu d'être enthousiaste, mais aussi prudent et modeste. » Enthousiaste, parce que la France possède l'infrastructure idoine. Prudent et modeste parce que si le numérique doit sans conteste participer à la croissance, il ne faut pas se complaire dans la « techno béatitude ». « L'innovation industrielle peut jouer un rôle décisif, a ajouté la ministre. L'investissement dans des applications numériques au service des personnes, par exemple, créera des emplois et de la richesse tout en répondant à un besoin social réel. » « Il y a des gisements de croissance incroyables. Mais si nous attendons du développement de l'économie numérique qu'il contribue à la sortie de crise, il faut comprendre que cela doit être au delà d'Internet et des télécoms, mais que cela doit impliquer l'Etat, chaque PME, chaque famille... » Des outils pour accompagner les start-up vers l'international Sur la question particulière des start-up du numérique français qui peinent souvent à se développer, Nathalie Kosciusko-Morizet a rappelé les deux problèmes identifiés par le gouvernement. D'une part, la difficulté à trouver des crédits pour grossir, et d'autre part, la difficulté à se tourner vers l'international. La ministre pense que le plan France Numérique 2012 pourrait être étoffé sur le sujet. Elle ajoute qu'il n'existe pas suffisamment de lieux pour proposer des outils idoines à ces jeunes entreprises. Nathalie Kosciusko-Morizet évoque ainsi l'incubateur de Télécom ParisTech qu'elle a visité le 29 janvier dernier. Mais elle estime aussi que le soutien aux nouvelles technologies ne devrait pas être réservé aux écoles d'informatique et télécoms. Le développement du numérique n'est pas forcément technologique.