Les défis qui se posent aux filiales dans la mise en place des programmes Green IT diffèrent sensiblement d'une zone géographique à l'autre. En Australie, les clients sont soucieux de montrer aux différentes parties prenantes que l'on peut en obtenir des gains rapidement. Le plus difficile étant de relier le Green IT à d'autres grands programmes pour démontrer qu'il peut soutenir plutôt qu'entraver le changement. Aux Pays-Bas, l'un des problèmes majeurs vient de l'importance prise par l'infogérance. Quelquefois, les clients ont confié la totalité de leur environnement IT à un partenaire externe et les contrats ne prévoient pas toujours de clauses sur les économies d'énergie. Pour l'Espagne, c'est la crise financière qui prime. Les clients se concentrent sur les plans de réduction de coût et l'agenda Green IT s'en trouve repoussé : si la mise au vert de l'informatique conduit à augmenter les coûts, les entreprises sont réticentes à s'y engager. Enfin, au Japon, ce sont les règlementations légales qui sont la motivation principale : celles déjà en place et celles qui s'annoncent. Dans l'archipel, les grandes entreprises doivent communiquer sur leurs émissions de CO2 et leurs prévisions de réduction de celles-ci. C'est cette obligation qui guide l'agenda Green dans les entreprises. L'accent est donc mis sur les activités qui polluent le plus. Mais Accenture Japon remarque néanmoins qu'il est maintenant demandé aux services IT de s'aligner sur ces objectifs. Andrew Skinner s'apprête à poursuivre son tour d'horizon Green IT en étendant son investigation aux pays émergents, en particulier en Asie et Amérique du Sud.