La conférence OpenWorld d'Oracle s'ouvre dimanche 2 octobre, à San Francisco. L'an dernier, il s'agissait de la première édition accueillant aussi la conférence développeurs JavaOne, après l'absorption de Sun Microsystems. Près de 41 000 personnes s'étaient alors enregistrées pour assister à l'événement. Depuis quelques jours, le groupe de Larry Ellison a commencé à diffuser des annonces (Solaris 10 8/11, appliance de base de données, processeur T4, Sparc SuperCluster T4-4) et comme chaque année, on se demande quelles nouveautés il réserve à son événement annuel. En discutant avec les experts du secteur, la liste des sujets potentiellement abordables s'établit rapidement.

La touche finale à Fusion Applications ?

Personne ne peut plus dire, désormais, que les applications de gestion Fusion, longtemps attendues, ne se sont pas matérialisées. Néanmoins, elles ne sont encore disponibles que sur un mode « contrôlé » dans lequel les clients doivent subir une sorte d'évaluation de leur préparation avant qu'Oracle ne les laisse acquérir quoi que ce soit. L'offre Fusion Applications est censée combiner les meilleures caractéristiques des différents ERP d'Oracle complétées de fonctions de Business Intelligence intégrées. Paul Hamerman, analyste de Forrester Research, estime que c'est important pour Oracle de dire que l'on peut maintenant l'acheter et montrer que les clients l'adoptent. Sur OpenWorld, il est prévu que Steve Miranda, vice président senior d'Oracle, responsable de cette ligne de produits, fasse une présentation et anime un panel de discussion avec des clients, le mercredi.

On attend aussi des détails sur la version SaaS, son fonctionnement et sa tarification. Pour l'instant, on connaît seulement les prix des versions sur site. L'éditeur pourrait aussi préciser quels sont les clients des trois autres ERP (E-Business Suite, JD Edwards et PeopleSoft) qui pourront effectuer une mise à jour vers des modules Fusion similaires dans le cadre de leur contrat de maintenance.

Les clients ne doivent pas craindre de trop mauvaises surprises, selon Frank Scavo, associé de la société de conseil Strativa. « Oracle doit rendre cela attrayant d'un point de vue financier, sinon il y aura une énorme inertie », selon lui. Il ajoute qu'Oracle doit aussi donner aux clients existants une idée de ce qu'il a en magasin si ceux-ci ne veulent pas immédiatement migrer vers Fusion. « Fusion se situe clairement dans le futur ». A quel genre d'investissement la base installée doit s'attendre pour ses dépenses de maintenance à venir ? Vont-ils profiter des meilleures fonctionnalités du cloud computing, des technologies mobiles et des médias sociaux, se demande le consultant.

Les yeux tournés vers Exadata et Exalogic ?

Les observateurs s'attendent à ce qu'Oracle annonce différents systèmes optimisés combinant matériel et logiciel, à l'image de ses premières incursions dans ce domaine : les serveurs de bases de données Exadata et d'applications Exalogic. « Nous pensons qu'Oracle va parler de l'adoption de ses solutions Exadata par les clients qui continue à être impressionnante », a notamment indiqué l'analyste James Kobielus par e-mail à nos confrères d'IDG News Service. 

Oracle devra donner des informations sur l'accueil réservé à ses serveurs Exalogic. Il a jusqu'à présent donné peu de détails sur ce point comparativement à l'offre Exadata. Des taux d'adoption plus précis et des détails sur les contrats importants réalisés sur ce terrain devraient être fournis sur OpenWorld.

Illustration : Larry Ellison, PDG d'Oracle (crédit : D.R.)