Moins d’une semaine après les bruits de couloirs autour d’un possible rachat de Salesforce.com, Microsoft est sorti du bois. D’après des sources anonymes avec lesquelles Bloomberg s’est entretenu, la firme de Redmond évalue en effet la possibilité de réaliser une offre pour mettre la main sur le poids-lourd du CRM en mode SaaS. Sachant que la capitalisation de Salesforce.com atteint près de 50 milliards de dollars, son rachat pourrait bien être le plus grand jamais réalisé dans le secteur du logiciel s’il se concrétise.

Pour autant, le quotidien économique croit savoir que Microsoft n’est pas directement en discussion avec Salesforce.com et qu’un accord de rachat n’est pas imminent. Ce dernier travaille avec deux banques d’investissement pour décider de répondre aux offres de rachat et son éventail d’options est large, allant du rejet de toutes les offres jusqu’à parvenir à un accord.

Un rachat jugé inutile pour le CEO de SAP

Si Microsoft, avec Dynamics CRM, est en concurrence frontale avec Salesforce.com, il n’en reste pas moins que les deux entreprises sont néanmoins partenaires au travers d’un accord conclu en mai dernier portant sur l’intégration des solutions Salesforce dans Windows OS et Office 365.

Si le rapprochement de ces deux entreprises n’apparaît pas contre-nature, celui qui marierait Salesforce.com à SAP apparaît lui nettement moins pertinent. C’est en tout cas l’avis de Bill McDermott, CEO de SAP, qui considère ce rachat tout bonnement impossible. Et ce dernier n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour l’expliquer : « Nous avons toujours essayé de racheter les meilleurs actifs possibles et qui apportent le plus de nouvelles solutions innovantes. Nous n’avons jamais racheté quelque chose que nous estimons altéré ou sur le déclin », a sèchement indiqué Bill Mc Dermott à Bloomberg. « Nous avons zéro intérêt dans Salesforce.com et n’avons jamais eu aucun intérêt dans Salesforce.com ».