A force d'observer les nuages de l'espace, l'agence spatiale américaine a décidé de s'investir dans le cloud computing en mode Open Source. Cela passe par la création d'une plateforme commune baptisée Openstack, avec la société Rackspace. Pour l'instant peu formalisé, l'accord entre les deux sociétés porte sur une étroite collaboration pour initier d'autres initiatives dans le cloud computing. Dans leurs efforts, d'autres entreprises comme AMD, Citrix, Dell, Iomart, Spiceworks participeront à l'aventure.

Rackspace et la NASA ont chacun publié des éléments du code de la plateforme. Ainsi, l'hébergeur apporte le code de ses solutions Cloud Files et Cloud Server. De son côté, l'agence américaine met à disposition le code de sa plateforme cloud Nebula. « Le calcul scientifique moderne nécessite toujours plus d'augmentation de stockage et de puissance de traitement délivrée à la demande » explique Chris Kemp, CTO de la NASA et de compléter « pour répondre à cette demande, nous avons construit Nebula, une plateforme d'infrastructure cloud capable d'adresser les besoins de nos scientifiques et la communauté d'ingénieurs.

Les premiers travaux portent sur deux éléments ; Openstack compute, qui permet le déploiement et la gestion de capacité de calcul à grande échelle. Ce logiciel repose sur le langage Python, des frameworks Tornado et Twisted. La deuxième solution est baptisée OpenStack Object Storage et s'adresse au stockage des données.

En quête de standardisation

Fabio Torlini, à la tête des services cloud de Rackspace, explique que cette solution pourrait accélérer le développement de tels services en apportant un bon niveau d'interopérabilité. « Nous estimons que notre plateforme deviendra de facto un standard à terme » souligne le responsable et d'ajouter « le décollage des services sera alors massif ». Si Fabio Torlini reconnaît que le bénéfice immédiat de l'adoption d'une telle plateforme est limitée, sur le long terme, elle devrait dynamiser le nombre d'applications disponibles.

Le même dirigeant reconnaît que les utilisateurs restent frileux sur le cloud pour des questions de sécurité. La publication du code du projet doit répondre à ces inquiétudes et donner la possibilité aux entreprises d'adapter leur propre règle de sécurité.

 

 

Crédit Photo: NASA