Python est un langage qui a le vent en poupe aussi bien pour le développement Web, le machine learning ou la data science. Mais à quoi ressemble la communauté de développeurs Python ? Depuis trois ans, la Python Software Foundation et Jetbrains mènent une enquête pour radiographier de ce groupe. Réalisée à l’automne 2019, elle apporte plusieurs enseignements.

Commençons par le profil du spécialiste Python. C'est un salarié d’entreprise (67%), âgé entre 21 et 29 ans (42%), ayant un poste de développeur (73%), avec un expérience moyenne de 3 à 5 ans dans le langage. Il ne travaille pas seul mais dans une équipe (53%) et participe à plusieurs projets (45%). Les équipes sont des formations restreintes entre 2 et 7 personnes (75%). Pour le secteur d’activité, l’IT est le principal pourvoyeur de spécialiste Python avec 42% des répondants.

Une polyvalence reconnue

En premier lieu, le langage est loué pour sa polyvalence. Que ce soit de manière principale (84%) ou secondaire (16%), Python est utilisé principalement pour l’analyse des données (59%), le développement Web (51%), le machine learning (40%), le DevOps, administration système (39%). On note aussi une progression de l’usage du langage dans le secteur de l’infographie, qui passe de 9 à 13% en un an. Python est souvent combiné avec d’autres langages comme JavaScript (43%), Bash/Shell (40%), HTML/CSS (40%) ou SQL (37%). Mais par rapport à l’édition 2018, l’étude montre que de plus en plus de personnes se servent uniquement de Python (11% contre 6% un an avant).

Sur les versions utilisées par les développeurs, l’itération 3 a quasiment séduit la totalité des utilisateurs (90%) et la déclinaison 3.7 est plébiscitée (53%). Il reste 10% des personnes à se servir activement de Python 2 pour le développement Web (45%) et pour le DevOps/administration système (41%). Cette version puise ses partisans parmi les professionnels les plus chevronnés (plus de 6 ans d’expérience en Python). Sur l’installation de Python, une majorité le font en mode virtuel via virtualenv (56%) et 33% via Docker.

Le cloud et les conteneurs séduisent

En matière de bibliothèques et de frameworks, les choix se distinguent par secteur d’activité. Ainsi sur le développement, les experts Python utilisent Flask (48%) et Django (44%) comme framework. Quand on se penche sur la data science, NumPy (63%) écrase la concurrence : Pandas (55%) et Matplotlib (46%). L’étude observe la montée en puissance de PyTorch, absent de l’édition 2018 et qui représente en 2019, 15% des réponses. Si on se focalise sur les outils, l’IDE le plus populaire est Pycharm (33%) et VS Code (24%). Sur l’orchestration, Ansible séduit 20% des répondants et sur l’intégration continue, Jenkins/Hudson (24%) devance d’une courte tête Gitlab CI (23%).

Dans le domaine du cloud, les plateformes le plus appréciées des développeurs sont AWS (55%), Google Cloud Platform (33%) et Digital Ocean (22%). L’étude montre que GCP progresse de 2 points en un an et qu’Azure gagne 4 points à 19%. En revanche, Heroku (20%) et Digital Ocean, déjà cité, perdent des parts de marché. Le passage au cloud s’accompagne d’une exécution du code en mode conteneur pour 47% des professionnels. Il dépasse pour la première fois le mode machine virtuelle (46%).