Les remous provoqués par cette affaire agitent également l'esquif UMP. Dans un communiqué, le parti présidentiel s'emporte contre le vote des parlementaires européens et se demande « pourquoi tant d'acharnement du Parti Socialiste français contre les auteurs, compositeurs et plus généralement créateurs français ? » Rappelons que 573 députés européens ont approuvé l'amendement, contre 74 qui s'y sont opposés. Les députés socialistes ne sont donc pas les seuls à avoir voté le texte. Et face à cette fronde européenne qui enfle, l'UMP commence à craindre que le projet de loi Création et Internet ne soit compromis par des débats parlementaires sans fin et ne mobilise une opinion publique déjà sur les nerfs après l'épisode Edvige. Par conséquent, l'UMP presse le gouvernement « d'inscrire en urgence le texte [...] à l'ordre du jour du Parlement ». Si cette inscription tardait à intervenir, le parti majoritaire « souhaite que la réforme des institutions soit mise à profit pour [incorporer le projet de loi Création et Internet] dans le cadre de l'ordre du jour réservé au Parlement. »