Six opérateurs mobiles européens viennent d'annoncer conjointement une baisse de leurs coûts de roaming intra-européen dans l'espoir d'éviter l'adoption par la Commission européenne d'une réglementation visant à réguler le montant des charges d'itinérance. Suivant l'exemple de Vodafone et de 3 Group, la filiale 3G d'Hutchinson, T-Mobile, Orange, Wind, Telecom Italia , Telenor et TeliaSonera AB se sont mis d'accord pour abaisser leurs charges de roaming à un maximum de 45 centimes d'euros par minute à partir d'Octobre 2006 et à 36 centimes à compter d'octobre 2007. Un peu plus tôt cette semaine 3 Group avait fixé son plafond à 25 centimes par minute. La commission européenne qui a mis les opérateurs mobiles sous pression depuis le début de l'année a accueilli avec satisfaction la décision des opérateurs tout en notant qu'un accroissement de la réglementation restait nécessaire. "C'est un bon premier pas" a expliqué Martin Selmayr, le porte-parole de la Commission sur les questions télécoms. Mais il a instantanément ajouté que " la décision d'une partie de l'industrie de diminuer les charges de roaming confirme notre croyance qu'il y a encore pas mal de place pour d'autre coupes et que cela ne tuera pas l'industrie du mobile en Europe, contrairement à ce que certains opérateurs on laissé entendre". Une décision de la Commission attendue pour juillet devrait imposer aux opérateurs de facturer les charges de roaming à l'international de la même façon qu'ils facturent le roaming inter opérateur sur le territoire national. "nous ne fixons pas un tarif mai sun principe" explique Selmayr : "Si les opérateurs réalisent une marge de 30 % localement et de 300% sur les appels internationaux, nous avons pour mission d'intervenir". Et d'ajouter que la réglementation est nécessaire car les opérateurs n'ont pas fait bénéficier les clients de la baisse de leur coûts comme cela devrait se dérouler sur un marche concurrentiel sain... Il est à noter que les plus fortes réticences à la baisse des charges de roaming viennent des opérateurs du Sud de l'Europe, comme Telefonica, qui bénéficient le plus du système en tant que destinations touristiques privilégiées des européens. adapté d'un article en anglais de Paul Meller, notre correspondant d'IDG News Service à Bruxelles.