La régulation des frais d'itinérance, véritable serpent de mer, semble devoir trouver une issue prochaine avec la décision prise par les ministres des télécoms des 25 Etats membres de l'UE. Ces derniers viennent d'approuver un projet de la Commission prévoyant de réguler les charges liées au roaming. Selon Bruxelles, les opérateurs surfacturent les appels passés ou reçus sur un téléphone portable depuis l'étranger en pratiquant des marges pouvant atteindre 500%. Une pratique qui perdure depuis plus de six ans. "La proposition de la Commission est un pas fait dans la bonne direction", selon la ministre finlandaise qui estime que "la régulation devrait bénéficier à tous les consommateurs". Pour les acteurs de l'industrie européenne des télécoms, il en va bien différemment. Selon eux, la régulation du roaming n'aboutirait qu'à limiter l'innovation et la concurrence au détriment des consommateurs. L'ETNO (European Telecommunications Network Operators) réagissait hier 11 décembre à la décision des 25 ministres en "priant [ces derniers] d'éviter de réduire la capacité d'investissement des opérateurs et le choix des consommateurs dans un secteur qui est l'un des principaux moteurs de croissance et de compétitivité en Europe". Viviane Reding, la Commissaire européenne à la société de l'information, estime, au contraire, que "tout le monde apprécie qu'il y ait une régulation. Maintenant, il faut qu'il existe un ajustement fin. L'Allemagne (qui prend la présidence de l'UE pour les six prochains mois à partir de janvier 2007, NDLR) a promis de déployer autant d'efforts sur le sujet que la Finlande". C'est désormais au Parlement européen que va échoir la discussion.